Selon des témoins, la déflagration s’est produite à 15h10, heure locale dans le parking du stade quelques instants après le départ du convoi présidentiel. «Le président venait de sortir du parking et nous suivions son convoi quand l'explosion a retenti, à 100 m du bus dans lequel nous nous trouvions », a rapporté un journaliste qui était sur les lieux.
Beaucoup d’observateurs cet attentat serait un signal envoyé au président Goodluck Jonathan candidat à l’élection présidentielle qui se tiendra le 14 février prochain. Son feu vert donné aux militaires tchadiens de combattre Boko Haram même si pour l’heure l’attentat n’est pas encore revendiqué pourrait justifier cela. De plus, certains ne sont pas favorables à ce qu’il brigue un nouveau mandat. Parmi ces détracteurs, il y en a également ceux qui reprochent au président son attitude nonchalante face à la progression de la secte islamiste Boko Haram.
Déjà la veille du meeting, un poste de contrôle militaire de Gombe a été la cible deux attentats à la bombe qui ont fait cinq morts. La secte islamiste est pointée du doigt mais n’a toujours pas revendiqué l’attaque.
La venue du président dans l’Etat de Gombe qui a coïncidé avec la série d’attentats, est très vécue par la population notamment chez les jeunes. La tension est montée d’un cran. Ils ont vigoureusement protesté contre le meeting du parti au pouvoir Parti démocratique populaire (PDP) qui a occasionné des blessés et des dégâts matériels.
Anani GALLEY
