Nigéria : L’invasion de serpents vire au cauchemar

Afriquinfos Editeur
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C’est un véritable film d’horreur, qui est devenu le quotidien des Nigérians de la région autour de Duguri et des villages voisins. Les inondations d’octobre dernier, en plus de balayer plusieurs maisons et fermes sur leur passage, ont laissé beaucoup d’eau derrière elles, favorisant l’installation de nombreuses espèces de serpents hautement dangereux.

Abubakar Umar, résident de Duguri, fait partie de ceux qui se sont mis en chasse des reptiles venimeux, en tuant le plus possible dans l’espoir de limiter les attaques. « Je peux vous dire sans peur de me tromper que plus de 360 personnes sont mortes à la suite de morsures de serpents à Duguri et dans les alentours au cours de l’année passée. Sans parler de ceux qui ont perdu un bras ou une jambe ».

Quiconque est mordu et a la chance de survivre au-delà des 15 premières minutes doit se rendre à l’hôpital général de Kaltungo, à 200km de là ; un voyage auquel certains ne survivent pas. Par ailleurs, le coût très élevé du transport aller et retour empêche de nombreuses victimes d’avoir accès à l’antidote, les condamnant à mourir des morsures.

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Les dégâts causés par cette invasion dépassent le nombre faramineux de morts dans la région : celle-ci paralyse également l’agriculture, les fermiers étant les premières victimes des serpents. Le bétail lui-aussi a diminué sous le coup des attaques.

Que fait le gouvernement face à cette situation dramatique ? Des experts sont venus, ont vu, ont promis des solutions et n’ont plus jamais donné de nouvelles. Face aux plaintes et aux suppliques, le pouvoir reste sourd et muet. La population de la région demande la construction d’un hôpital plus proche doté d’antidotes au venin et de personnel soignant capable de traiter les morsures. « Sans quoi notre peuple va juste continuer à mourir », affirme Abubakar Umar, impuissant.