Nigeria : Boko Haram dément tout accord de cessez-le-feu avec les autorités

Afriquinfos Editeur
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L'armée et la présidence nigérianes avaient annoncé, mi-octobre, avoir conclu un accord de cessez-le-feu avec Boko Haram, prévoyant notamment la libération des otages de Chibok. Mais les violences n'ont pas cessé depuis et de nouveaux enlèvements ont même eu lieu, la semaine dernières, dans le Nord-est, épicentre de l'insurrection islamiste qui a fait 10.000 morts ces cinq dernières années

Dans une vidéo obtenue vendredi par l’agence de presse AFP, Boko Haram a démenti tout accord de cessez-le-feu avec les autorités nigérianes, qualifiant de mensonge l'annonce du gouvernement nigérian en ce sens. «Nous n'avons signé de cessez-le-feu avec personne nous n'avons négocié avec personne, c’est un mensonge », affirme ainsi le chef du groupe islamiste, Abubakar Shekau. Il a par ailleurs proscrit toute possibilité de négociation."Nous ne négocierons pas. Quel est notre intérêt à négocier? Allah nous a dit de ne pas le faire", a-t-il ajouté.

Abubakar Shekau affirme également que les 219 lycéennes enlevées dans un établissement scolaire à Chibok, dans le nord-est du Nigeria, avaient toutes été converties à la religion musulmane et avaient été mariées. C'est la première fois depuis plus de cinq mois que Shekau évoque le sort des lycéennes enlevées à Chibok le 14 avril.

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Abubakar Shekau affirme par ailleurs détenir un otage allemand enlevé le 16 juillet dans l'Etat d'Adamawa, dans le nord-est du Nigeria. Il avait été enlevé par des hommes armés à Gombi, à 110 kilomètres de Yola, la capitale de l'Etat, où il travaillait comme instructeur dans un centre de formation. Aucun élément ne permet de déterminer où et quand la vidéo a été tournée. Shekau y apparaît en tenue militaire, coiffé d'un turban noir. Autour de lui, quatre vans militaires équipés de canons anti-aériens, et 15 combattants armés, dans un lieu à la végétation aride. Selon un rapport de Human Rights Watch publié cette semaine, Boko Haram détient plus de 500 femmes et jeunes filles et les mariages forcés sont une pratique courante dans les camps du groupe islamiste.    

P. Amah