Niger : Le gouvernement et les syndicats accordent leurs violons

Afriquinfos Editeur
4 Min de Lecture

A l'issue des négociations, sous la houlette du Premier ministre Brigi Rafini, en présence notamment du secrétaire permanent de la Commission nationale de dialogue social et des responsables des centrales regroupées au sein de l'Intersyndicale des travailleurs du Niger (ITN), le gouvernement du Niger, représenté par le ministre des Transports Ibrahim Yacouba, et le Collectif des syndicats du secteur des transports du Niger (CSSTN) et le Syndicat national des conducteurs routiers du Niger (SNCRN), ont signé mercredi tard dans la soirée à Niamey ce protocole d'accord.

En conséquence, le collectif desdits syndicats a décidé de la levée de ses mots d'ordre de grèves prévues pour le jeudi 23 août 2012, et du lundi 27 août au dimanche 2 septembre 2012 prochain.

En rappel, les plates-formes revendicatives des deux organisations syndicales s'articulent, notamment, autour de la réduction des prix des hydrocarbures à la pompe, les tracasseries routières, la gestion des camions étrangers dans le transport des hydrocarbures, la construction de cassis dans les normes et la suppression de ceux anarchiquement construits sur les différentes voies du pays.

- Advertisement -

Au termes des négociations, le gouvernement accepte la mise en place d'un comité regroupant les acteurs du secteur en vue d'étudier les conditions de la réduction des prix à la pompe.

Le cadre de négociations se réunira le 20 septembre 2012, sous la présidence du Premier ministre Brigi Rafini pour examiner les conclusions dudit comité.

Rappelons que, par la faveur de la mise en vente de la production nationale par la Société de Raffinerie de Zinder (SORAZ), à capitaux sino-nigériens, le 1er janvier dernier, les prix des hydrocarbures avaient été ramenés par le gouvernement, à 579 fca pour le litre d'essence qui était auparavant à 679 fcfa, celui de gazoil à 577 fcfa, alors qu'il était à 768 fcfa.

Pour sa part, le collectif exige une réduction de 30%.

Par rapport aux tracasseries routières, le Gouvernement s'engage à réduire le nombre de postes de contrôle sur les grands axes routiers. Il demande par ailleurs aux transporteurs de se conformer à la réglementation en vigueur.

Concernant la question de la gestion des véhicules étrangers dans le transport des hydrocarbures, le gouvernement s'engage à effectuer un étalonnage indépendant du SAPHIR dès le jeudi 23 août 2012 et à donner des instructions nécessaires à la SONIDEP pour une gestion rationnelle et bien planifiée des bons de transport.

Il s'engage en outre à étudier les conditions d'installations de grande capacité de stockage à Niamey et à Dosso (140 km, à l'Est de Niamey) et ce afin de désengorger les sites de Sorey (banlieue de Niamey) et de la société de raffinage de Zinder (SORAZ, 900 km à l'Est de Niamey), y compris en encourageant les promoteurs privés à construire des dépôts dédiés à l'exportation.

Toutefois, le gouvernement demande aux transporteurs de se conformer à la réglementation en vigueur en matière de transport d'hydrocarbures et d'acquérir des camions citernes répondant aux normes.

Enfin, le gouvernement donnera des instructions nécessaires pour l'implantation de ralentisseurs et de panneaux de signalisation adéquats sur les grands axes et dans les agglomérations, pour mettre fin à la construction anarchique des cassis.