Niger: Bras de fer autour des résultats partiels de la présidentielle

Afriquinfos
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«Dans nombre de zones où le PNDS (parti au pouvoir) a été largement battu, la Ceni présente des résultats surprenants qui nous montrent clairement que le président Issoufou persiste dans son illusion d’un coup KO qu’il veut imposer par une trituration irresponsable des résultats du vote sanction des populations nigériennes», a dénoncé Amadou Boubacar Cissé, le candidat de l’Union démocratique et républicaine.

Il accuse sous le coup la Commission électorale d’avoir avalisé les fraudes orchestrées par le parti au pouvoir. «En fait, les représentants du PNDS à la Ceni disposent déjà de la totalité des résultats fabriqués sur toute l’étendue du territoire qu’ils font valider et publier par la Ceni qui agit par grave complicité», a-t-il déploré. Même son de cloche chez le Porte-parole de la coalition, Seini Salladatou qui rejette l’éventuelle pilule «d’un coup K.O» du président Issoufou Mouhamadou.

«Il est impossible qu’il n’y ait pas de second tour», a-t-il pronostiqué. La coalition des partis politiques de l’opposition ne veut pas se laisser faire. Elle sonne déjà la mobilisation. «On demande aux militants de résister, de ne pas accepter ce qui se passe parce que c’est totalement contraire à ce qui a été exprimé par les urnes», a fait savoir Amadou Boubacar Cissé.

Répliques

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Du côté du pouvoir, on semble minimiser les fraudes décriées par l’Opposition. Les irrégularités avancées par la coalition sont infondées. Elles sont vues comme des manigances pour ne pas reconnaître la victoire du candidat du PNDS qui se dessine.

Pour les observateurs internationaux, notamment Jean Eyeghé Ndong de l’Union africaine (UA) et le Burkinabè Michel Kafando de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), les scrutins se sont  «déroulés dans le calme et la sérénité». Les résultats partiels créditent Issoufou Mouhamadou de 40,18% devant son rival Hama Amadou (29,17%). Ce dernier par contre est en avance dans la capitale Niamey, selon les premiers chiffres.

Anani  GALLEY