Niger : Les préparatifs de l’inauguration de la raffinerie de Zinder vont bon train

Afriquinfos Editeur
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Il faut préciser que cette cérémonie de sortie du premier baril du pétrole nigérien suscite un engouement particulier et un réel espoir au sein des populations nigériennes qui voient en cela, une solution définitive à la pauvreté ambiante et une baisse légitime du prix du carburant à la pompe.

La cérémonie de lancement sera marquée par un important discours du président de la République Mahamadou Issoufou. Elle sera retransmise en direct par la télévision nationale, selon le ministre nigérien de la Communication et des Nouvelles Technologies de l'Information, M. Issaka Labo Bouché.

Pour s'enquérir du niveau des préparatifs, le ministre nigérien en charge du pétrole, M.Foumakoye Gado, se trouve depuis ce week-end sur le site de la Société de Raffinerie de Zinder (SORAZ), une société à capitaux nigériens et chinois.
 

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Un comité ad'hoc et sept commissions spécialisées ont été créés à cet effet, apprend-on auprès de l'organisation.
Il ressort de la rencontre, dimanche, à Zinder avec tous les acteurs impliqués dans l'organisation et les responsables de la SORAZ que le programme est finalisé (site aménagé, un plateau installé, le chronogramme de la cérémonie ficelé, dispositions de sécurité prises).
 

Grace à cette nouvelle manne pétrolière, les prix des hydrocarbures et du gaz domestique vont connaitre une baisse sensible à partir du 1er décembre prochain sur l'ensemble du territoire niégrien.
 

En effet, selon le ministre Foumakoye, l'essence produite par la Société sino-nigérienne de Raffinerie de Zinder (SORAZ) sera vendue à la pompe, à partir du 1er décembre prochain, à 579 FCFA le litre contre 679 fcfa, le prix actuel, et le litre de gazoil à 570 fcfa, contre 768 fcfa.
 

En outre, la bouteille de 12 kg de gaz domestique sera vendue aux consommateurs, à 3 700 FCFA au lieu de 5 500 FCFA, le prix actuel.
Toutefois, la société civile nigérienne estime que cette baisse n'est pas suffisante. Un collectif regroupant six centrales syndicales nigériennes, ainsi que le Groupe de réflexion et d'action sur les Industries extractive au Niger (GREN) et le Réseau des organisation pour la Transparence et l'Analyse budgétaire (ROTAB), ont demandé dimanche au gouvernement de revoir à la baisse ces prix de 579 F pour l'essence et de 570 F pour le gaz oïl, initialement proposés et "qui ne cadrent pas avec le pouvoir d'achat des populations".
 

En rappel, c'est la société chinoise China National Petroleum Corporation-Niger Petroleum S.A. (CNPCNP) qui s'est engagée dans l'exploitation du pétrole nigérien.
 

En plus de la construction de la raffinerie de Zinder, d'une capacité de 100 000 tonnes, elle a également construit un pipe-line pour le transport du pétrole brut des champs pétrolifères d'Agadem à la raffinerie de Zinder, sur plusieurs centaines de kilomètres.
 

Le complexe estimé à plus de 980 millions de dollars dont 60% de financement chinois, emploie 3 000 salariés dont la moitié est constituée de Nigériens.
 

Il comprend une dizaine de réservoirs d'une capacité de stockage de 80 000 m2 chacun. Environ 20 000 barils de pétrole seront produits par jour, pour un besoin national estimé à 7 000 barils. Les 13 000 restants seront destinés à l'exportation, selon le ministre Foumakoye.
 

En outre, une centrale électrique d'une capacité de production de 40 mégawats par jour y a été construite, qui pourrait servir à alimenter, en plus, la ville de Zinder.