Ouverture de la deuxième session ordinaire de l’Assemblée nationale

Afriquinfos Editeur
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Dans son discours d'ouverture, Hama Amadou a indiqué toute l'importance de cette session, avant de souligner le contexte dans lequel elle se tient.

"Cette rencontre des parlementaires nigériens à laquelle ont pris part d'autres parlementaires africains, va déterminer les choix des priorités du programme du gouvernement nigérien, tout en décidant sur l'allocation des moyens nécessaires pour atteindre les meilleures conditions de vie auxquelles aspire le peuple nigérien", a dit le président du parlement nigérien.

Selon lui, le contexte d'insécurité dans lequel est plongé le Niger en général et sa partie Nord en particulier est une des raisons principales pour lesquelles cette session doit consacrer une partie du budget national à la sécurité.

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Hama Amadou a indiqué aussi que les récoltes de l'année 2011 sont "pitoyables", attirant ainsi l'attention des parlementaires sur les menaces d'insécurité alimentaire en 2012.

Dans ce cadre, il a lancé un appel à tous les nigériens, les pays voisins et la Communauté internationale pour qu'ils viennent en aide aux populations rurales du Niger.

De son côté, le gouvernement nigérien, a dit le président de l'Assemblée Nationale, va à travers son programme 3N (les Nigériens Nourrissent les Nigériens) compter sur l'exploitation des eaux souterraines et des cours d'eaux pour amener les nigériens à s'auto-suffire.

Hama Amadou a appelé les Nigériens à un changement d'habitudes alimentaires pour réduire les effets d'une éventuelle crise.

Après avoir appelé tous les parlementaire nigériens à la tolérance, à l'adoption d'un esprit constructif et à l'objectivité, Hama Amadou les appelle aussi à la retenue et a la critique constructive, indiquant que cette session budgétaire se tient dans un contexte de crise financière internationale.

"C'est dans une ambiance internationale caractérisée par le risque d'un véritable tsunami financier dans lequel le monde se débat aujourd'hui, que se tient notre session budgétaire. L'endettement des grandes puissances à des niveaux dépassant l'imagination, les spéculations boursières, reposant sur une économie virtuelle en déphasage avec les productions matérielles réelles, l'incapacité de mettre le système financier mondiale à réguler les acteurs économiques devenus trop puissants, l'impunité totale dont bénéficie le système bancaire international placent aujourd'hui les pays pauvres, particulièrement ceux d'Afrique, dans la tourmente et l'angoisse", a déploré le président du parlement nigérien.

Hama Amadou a rappelé aussi que depuis une décennie les pays riches ont régulièrement promis aux pays pauvres une cinquantaine de milliards de dollar d'aide supplémentaire par an, sans tenir leur parole.

Il a invité ses collègues à la rigueur.