Neuf Marocains condamnés en Belgique purgent leur peine dans leur pays d’origine

Afriquinfos Editeur
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En 1997, la Belgique et le Maroc avaient signé un premier accord sur le rapatriement des détenus, mais sur une base volontaire. Cette initiative n'avait pas connu un grand succès. En 2007, une importante délégation du gouvernement fédéral belge composée de Guy Verhofstadt, Premier ministre d'alors, Mme Laurette Onkelinx, ministre de la Justice, Patrick Dewael, ministre de l'Intérieur, et Armand De Decker, ministre de la Coopération, était allée à Marrakech pour la conclusion d'une convention annexe permettant à la Belgique de renvoyer des prisonniers marocains au Maroc. A cette époque-là, environ 1.100 Marocains purgeaient leur peine de prison en Belgique.

Plusieurs conditions sont mises pour que Bruxelles puisse faire retourner des Marocains condamnés à leur pays d'origine : ils ne peuvent être en détention préventive, ils ne peuvent posséder la double nationalité ou avoir des liens durables avec la Belgique, ou bénéficier d'un titre de séjour en Belgique. La mise en application de l'accord a fait attendre longtemps, parce que le Parlement marocain ne l'a ratifié qu'en avril 2011. Selon Mme Turtelboom, elle a effectué une visite discrète à Rabat pour que l'accord soit opérationnel.

A ce jour, neuf détenus en situation illégale en Belgique ont pu être renvoyés vers le Maroc, certains d'entre eux ont été condamnés pour des faits graves, comme le meurtre, le viol, la séquestration et la torture. Une vingtaine d'autres dossiers sont à l'étude.

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