Les négociations pour une sortie de crise au Mali reprennent ce week-end

Afriquinfos Editeur
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Faisant le bilan de la médiation du président burkinabé Blaise Compaoré au Mali et à quelques jours du délai de 40 jours d'intérim de Dioncounda Traoré à la tête de la république du Mali, M. Djibril Bassolé a laissé entendre que le délai de 40 jours pour organiser l'élection présidentielle au Mali ne saurait être considéré comme la durée limite du mandat de M. Traoré.

L'organisation de l'élection présidentielle s'avérant matériellement impossible dans les conditions actuelles, le représentant du médiateur estime qu'aucune disposition de la constitution malienne ou de l'Accord-cadre ne permet de changer Dioncounda Traoré avant l'élection d'un nouveau président.

A cet effet, la médiation recommande au gouvernement du Mali de saisir la Cour constitutionnelle afin qu'elle se prononce sur la question. Elle invite par ailleurs, le CNRDRE de concilier sa position avec celle de la CEDEAO et à s'inscrire dans le respect des institutions républicaines.

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Malgré les incidents malheureux qui ont perturbé le fonctionnement régulier des institutions républicaines, la médiation considère que le Mali a renoué avec la normalité constitutionnelle.

C'est pour consolider cet acquis que le président burkinabé Blaise Compaoré, médiateur de la CEDEAO entame ce week-end les concertations avec l'ensemble des acteurs de la crise malienne.

Blaise Compaoré a également entrepris des concertations en vue d'élaborer un agenda de sortie de crise impliquant les mouvements armés du Nord Mali », a indiqué M. Djibril Bassolé.

« La CEDEAO rejette également toute idée d'organiser une convention nationale pour désigner un président de la république par intérim après les 40 jours comme le réclame le CNRDRE », a dit M. Bassolé, ajoutant que pour la CEDEAO, les institutions républicaines sont déjà en place.

« Nous avons un président de la république dûment installé qui ne demande qu'un peu plus de temps pour conduire le pays à des élections présidentielles libres et acceptées de tous », a souligné M. Bassolé.

Selon lui, c'est une interprétation de la communauté toute entière et toute autre formule qui est différente de l'élection du président au suffrage universel direct et qui a pour objectif de démettre le président par intérim actuel de ses fonctions pour trouver, désigner et nommer à sa place un autre président ne pourra pas être acceptée.