Dans ce communiqué, le COREN dit suivre avec une grande attention l'évolution de la situation militaire et sécuritaire dans le pays et ''demeure préoccupé'' par ce qu'il convient d' appeler désormais le cas particulier de Kidal.
En l'absence de toute ''explication officielle et cohérente'', le COREN constate que ni l'administration, ni l'armée du Mali ne sont présentes à Kidal. C'est dans cette atmosphère que le Collectif des ressortissants du Nord du Mali (COREN), sur la base d'informations concordantes et inquiétantes, apprend que des exactions et des brimades sont exercées contre certaines populations noires de Kidal, selon le texte.
''En effet, depuis quelques jours, il nous revient que des militants du MNLA sont en train de procéder à une stigmatisation ethnique dans la ville de Kidal en demandant à ceux qui soutiennent encore le Mali de s'en aller de l'Azawad'', rappelle le président du COREN, Malick ALHOUSSEINI, signataire du communiqué.
Celui-ci a ajouté : ''Pire, des communiqués radiodiffusés exhortant tous ceux qui ne sont pas des ressortissants de l'Azawad de retourner au Mali, ont fusé avec emphase, suivis de marches d' activistes qui ont abouti à des actions violentes contre des boutiquiers et autres artisans de couleur noire''.
Face à cette ''situation des plus scandaleuses, le COREN interpelle les autorités maliennes et tient l'opinion internationale à témoin face à ces actes sectaires que certaines voix ont fort heureusement condamnés à Kidal''.
Le même collectif a affirmé qu'il ''constate que le MNLA, si prompt à accuser les forces armées et de sécurité du Mali, laisse, sinon encourage ses militants à mener des exactions à connotation raciste contre des Maliens sur la base de leur appartenance ethnique et de leur fidélité au Mali''.
Le COREN encourage tous les leaders des communautés des régions Nord du Mali à s'atteler sans relâche pour rebâtir le « vivre ensemble » entre tous les Maliens et pour donner sans compter une chance à la paix pour tous, conclut le texte.
