La MINUSS évacue une partie de son personnel, Ban demande la cessation des hostilités

Afriquinfos Editeur
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Dans un communiqué de presse publié dans la matinée, la MINUSS annonce que, par mesure de précaution, son personnel non-essentiel basé dans la capitale sud-soudanaise sera réinstallé dans la ville ougandaise d'Entebbe, jusqu'au retour de conditions de sécurité acceptables.

La MINUSS a déjà évacué tout le personnel civil restant de sa base de Bor, dans l'Etat de Jonglei, vers Juba. Parallèlement, la mission envisage de renforcer sa présence militaire à Bor et Pariang pour continuer de s'acquitter de son mandat de protection des civils.

"Nous n'abandonnons pas le Sud-Soudan. Nous resterons ici et allons continuer de travailler avec et pour le peuple du Sud-Soudan", a assuré la représentante spéciale du secrétaire générale pour le Soudan du Sud et chef de la MINUSS, Hilde Johnson.

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La décision de réinstaller une partie du personnel intervient trois jours après l'attaque lancée contre une base de la Mission à Akobo, dans l'Etat troublé de Jonglei, où près de 2.000 assaillants lourdement armés ont tué 20 civils de l'ethnie Dinka et deux Casques bleus des Nations Unies. Un autre Casque bleu a été blessé au cours de l'incident. A l'issue de cette attaque, les assaillants, soupçonnés d'être issus de la communauté Lour Nuer, se sont enfuis avec des armes, des munitions et d'autres articles pillés sur place.

"A tous ceux qui veulent nous menacer, nous attaquer ou nous mettre des bâtons dans les roues, notre message est clair: nous ne laisserons pas intimider ", a prévenu Mme Johnson.

"L'Organisation des Nations Unies a pris la décision de réinstaller son personnel, mais la MINUSS continue de fournir une assistance et un abri à plus de 20.000 civils à l'intérieur de ses locaux de Juba", précise le communiqué.

Le personnel non-essentiel de la MINUSS basé à Bentiu, dans l'Etat d'Unity, devait également être réinstallé plus tard aujourd'hui, parallèlement à l'arrivée de renforts militaires.

Exprimant sa grave préoccupation devant la situation actuelle, le secrétaire général Ban Ki-moon a exigé la cessation des hostilités.