Ministre nigérian : L’Afrique en demande de plus d’investissements chinois

Afriquinfos Editeur
4 Min de Lecture

Dans une interview exclusive accordée à l'agence Xinhua, M. Ashiru a déclaré que l'augmentation des échanges commerciaux entre l'Afrique et la Chine permettrait non seulement de promouvoir le développement en Afrique, mais qu'il serait aussi bénéfique à la fois pour les peuples d'Afrique et de Chine.

"Nous pensons que la Chine est un partenaire pour le développement", a-t-il indiqué. "Nous allons continuer à accueillir favorablement la coopération avec la Chine, afin d'assurer ensemble le développement économique et social de notre continent."

M. Ashiru et les représentants de 50 pays africains et de l'Union africaine s'apprêtent à participer à la cinquième Conférence ministérielle du Forum de coopération Chine-Afrique (FCCA) les 19 et 20 juillet à Beijing, en Chine.

- Advertisement -

Le Nigeria recherche davantage de coopération et d'investissements venant de Chine, notamment dans les secteurs clés de l'économie tels que l'agriculture et le transport, a-t-il indiqué.

Une société chinoise a déjà exprimé son intérêt pour la rénovation des chemins de fer nigérians, a fait savoir M. Ashiru, ajoutant que cela serait "très bon pour notre économie, car le développement ferroviaire est très important pour notre croissance et notre développement industriels".

La Chine aurait également tout intérêt à investir dans le secteur des hydrocarbures au Nigeria, a-t-il ajouté.

Cependant, la récente flambée de violences qui a frappé cet Etat africain a effrayé les investisseurs étrangers. Des dizaines de personnes ont été tuées dans des attentats contre des églises chrétiennes au cours du mois passé et un ingénieur allemand a été tué le 31 mai après avoir été retenu en otage pendant plus de quatre mois.

Le ministre a toutefois minimisé les préoccupations liées à l'insécurité, soulignant que "le Nigeria est sûr, et prêt à recevoir des investisseurs chinois".

"Les problèmes que nous rencontrons sont temporaires et ne peuvent pas éclipser les gains à long terme des investissements chinois au Nigeria. Les problèmes sont localisés à certaines régions seulement, ce n'est pas un phénomène global", a-t-il précisé.

"Ils [les investisseurs chinois] sont également conscients qu'ils auront des bénéfices et dividendes considérables au Nigeria. Nous avons un grand marché ici. Le Nigeria est un marché d'avenir, et c'est pourquoi la Chine sait qu'elle doit être au Nigeria", a-t-il ajouté.

Le Nigeria, qui est le deuxième plus grand partenaire commercial de la Chine en Afrique, est, avec ses 167 millions d'habitants, le pays le plus peuplé d'Afrique. Le pays est le plus grand producteur de pétrole du continent, et possède également des réserves abondantes de gaz naturel et de charbon.

Le ministre nigérian a déclaré que les dirigeants africains présenteraient leur ordre du jour concernant les domaines qui nécessitent une amélioration urgente au FCCA, après avoir au préalable harmonisé leurs positions sur le niveau actuel de développement lors de l'actuel sommet de l'Union africaine (UA) en Ethiopie.

Mis en place conjointement par la Chine et l'Afrique en octobre 2000, le FCCA a permis de nombreuses réalisations au cours de la dernière décennie, en renforçant le développement du partenariat stratégique sino-africain d'une manière globale et tangible.

Le FCCA, instance collective de consultation et de dialogue entre la Chine et les pays africains, est la première structure de ce genre dans l'histoire des relations entre la Chine et l'Afrique.