Maroc : Vers un Ramadan sans jus de fruit

Afriquinfos Editeur
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Depuis quelques semaines, d’importantes quantités de jus de fruit sont bloquées au port de Casablanca. Une augmentation des taxes de douane est à l’origine de ce blocage : elles sont passées de 2,5% à 49%. De nombreux professionnels ne peuvent donc plus la payer : ils choisissent de laisser leurs marchandises au port.

Cette augmentation est, selon les vendeurs de jus de fruit, incompréhensible et injustifiée. Un industriel a déclaré que « depuis deux mois, les services de la douane refusent de leur [aux jus de fruits] appliquer les dispositions de la nomenclature des concentrés à base de jus de fruits et retiennent celles qui sont à base de purée de fruits dont la taxe s'élève à 49% » alors qu’auparavant « les concentrés de fruits ont depuis toujours été importés sous la nomenclature des concentrés à base de jus de fruits (mangue et pêche) et un taux de 2,5% leur était appliqué ».

Une hausse des taxes qui coûte des millions de dirham aux industriels et qui les laisse perplexes. En effet, alors que le gouvernement marocain tient un discours d’encouragement et de promotion des produits « Made in Morocco », la douane agit dans le sens contraire. Un industriel a expliqué, indigné, qu’ « on rend donc les produits préparés localement moins compétitifs face à ceux importés, qui, eux, sont exonérés de droits de douane ».

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Cette situation pourrait bien provoquer une rupture des stocks de jus de fruit, alors que la saison estivale (saison où les ventes sont les plus importantes) est en train de commencer. En outre, le Ramadan commencera dans un mois, le 28 juin. Or, cette période est une de celle où cette boisson est la plus consommée.

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