L’accord tant attendu sur la pêche dans les eaux marocaines a enfin vu le jour. Les enjeux sont de taille, surtout pour les pêcheurs espagnols, qui opèrent en majorité en eaux marocaines. Le compromis n’a pas été facile, nécessitant plus de six sessions officielles de négociations.
Reste encore une incertitude : à savoir, si l’accord doit être applicable dès à présent, ou bien après ratification parlementaire du Maroc et de l’UE. Jusqu’ici, le Maroc est farouchement opposé à une application immédiate, de peur que le parlement européen finisse par voter contre. Cette perspective, possible en effet, paraît pourtant peu probable.
Le texte même de l’accord n’est pas encore rendu public, mais on sait d’ores et déjà qu’il implique une contrepartie financière de 40 millions d’euros par an au profit du Maroc (contre 36,1 millions selon l’accord précédent). Par ailleurs, il comprend une clause au sujet des droits de l’Homme, et prend en compte les intérêts des habitants du Sahara occidental, sujet sensible s’il en est.
Il ne reste donc plus qu’à attendre la signature finale de Maria Damanakis, commissaire européenne de la pêche, ainsi que celle d’Aziz Ajanuch pour le Maroc, pour connaître le détail du texte et la date précise de sa mise en application.
Au demeurant, bonne nouvelle pour les pêcheurs, mauvaise pour les poissons…
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