Le Maroc reste le premier client la Banque africaine de développement

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Intervenant mardi à Rabat, lors d’un point de presse sur la revue annuelle de la performance du portefeuille des opérations du groupe, la représentante résidente de la BAD au Maroc, Mme Abou Zeid, a fait savoir que le portefeuille assaini ne comporte plus de projets à risque, alors que les gains en efficacité sur les opérations se sont renforcés en 2013.

La configuration sectorielle des fonds engagés témoigne d’ une forte concentration dans les infrastructures qui représentent près de 90 % des engagements, dont les énergies renouvelables, les transports, l’ eau et l’ assainissement, a-t-elle précisé, relevant que les autres engagements viennent en soutien au secteur des réformes publiques, à l’ adéquation formation-emploi, au secteur privé et à l’agriculture.

« L’année 2013 a connu la signature d’un programme important pour les réformes du secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur de manière à assurer une meilleure adéquation formation/emploi et à s’aligner sur les priorités nationales dans ce domaine », a indiqué Mme. Abou Zeid, notant que le financement de la 3ème phase de la couverture médicale sera discuté au prochain Conseil d’administration du groupe, qui se tiendra en novembre 2013. Le secteur de l’éducation a profité de 116 millions d’euros d’engagements, a-t-elle poursuivi, soulignant que le Maroc a également bénéficié de 6 dons provenant du fonds de transition, faisant du Maroc le 1er pays qui a pu profiter des fonds de transition en Afrique. Ainsi, 11 opérations d’assistance technique, financées par des dons du fonds des pays à revenu intermédiaire pour un montant d’environ 8 millions d’euros, sont en cours d’exécution, outre 6 études et assistance technique qui sont financées par les fonds fiduciaires de transition dans le cadre du partenariat de Deauville, dans les domaines de la santé, la formation professionnelle, l’enseignement supérieur et en faveur de la société civile.

Pour rappel, la BAD est le premier partenaire de développement du Maroc avec des investissements qui s’élèvent à près de 10 milliards. Le Maroc reste le premier client de cette institution, qui participe à hauteur de 22 millions de dirhams au Projet d’appui au programme marocain d’économie d’eau d’irrigation (PAPNEEI) afin d’assurer une utilisation rationnelle et assurer la valorisation des ressources en eau d’irrigation.

De même, le programme d’appui au Plan Maroc Vert (PAPMV), est financé par la BAD à hauteur de 105 millions d’euros. Dans le secteur de l’énergie, la Banque a financé 17 opérations d’une valeur totale de 1,3 milliard d’euros, en se focalisant sur le développement du secteur des énergies renouvelables et le plan éolien marocain et électrification rurale. Dans le secteur des transports, la BAD finance avec près de 300 millions d’euros les travaux de triplement et de renouvellement de la voie ferroviaire entre Casablanca (80 km au sud de Rabat) et Kenitra (40 km au nord de Rabat).

Récemment, la BAD a annoncé sa stratégie pour la période 2012-2016 et qui s’articule autour de deux piliers, à savoir le renforcement de la gouvernance et de l’inclusion sociale et le soutien au développement des infrastructures vertes. En 2013, la Banque travaille, en collaboration avec le gouvernement marocain, pour la mise en place de deux appuis budgétaires, notamment l’adéquation formation-emploi pour un montant de 116 millions d’euros et le programme d’appui à la couverture médicale (phase 3 pour un montant de 116 millions d’euros).