Maroc : Reprise cette semaine du dialogue social

Afriquinfos Editeur
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Le dialogue devra porter sur la législation du travail, la réforme des régimes de la retraite, dont certains se trouvent dans une situation alarmante, l'élargissement du système de protection sociale et de la sécurité au travail, en plus de la promotion de la formation professionnelle au profit des salariés.

Ce nouveau round intervient quelques jours après le retrait du dialogue social des représentants de la Confédération démocratique du travail (CDT) et de la Fédération démocratique du travail (FDT).

Il intervient également quelques jours après l'organisation, le 27 mai dernier, par les deux syndicats d'une grande marche à Casablanca, pour réclamer l'indemnisation sur la perte de l'emploi et la promulgation de la loi des syndicats avant celle de la grève et demander au gouvernement lors du round du dialogue social, l'application du reste de l'accord du 26 avril 2011.

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Dans une déclaration commune, les deux centrales syndicales estiment que l'actuel gouvernement dirigé par l'islamiste modéré, Abdelilah Benkirane, du Parti Justice et Développement (PJD), vainqueur des élections législatives du 25 novembre dernier, "persiste à prendre des décisions unilatérales contre les syndicats et que la classe ouvrière se trouve actuellement dans une nouvelle situation marquée par le recul, la violation des libertés sociales et collectives et la répression des manifestations et mouvements de protestation sociaux légitimes".  

En participant à la réunion, l'Union Générale des Travailleurs du Maroc (UGTM) a estimé que l'augmentation des salaires est devenue nécessaire. De son côté, l'Union nationale du travail au Maroc (UNTM) a rappelé les principales revendications des syndicats, citant l'augmentation des salaires, la révision du système de promotion et la promotion exceptionnelle.

Pour sa part, l'Union marocaine du travail (UMT), a affirmé qu'elle attend des solutions opérationnelles de la part du gouvernement concernant les revendications relatives notamment à la hausse générale des salaires, l'augmentation du salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC), l'abattement fiscal et l'ouverture de négociations sectorielles pour améliorer les conditions de la classe ouvrière marocaine.

Répondant à ces revendications, le gouvernement marocain s'engage à poursuivre le dialogue social et à mettre en œuvre cet accord, conclu avec les centrales syndicales et le patronat aux fins de promouvoir la situation des salariés et des fonctionnaires.

Le ministre marocain de l'Emploi et de la Formation professionnelle, Abdelouahed Souhail a souhaité la participation des deux centrales au deuxième round du dialogue social, "dans un esprit de responsabilité et de respect de l'ensemble des parties et dans un climat de sérénité, de manière de parvenir à des résultats bénéfiques aux salariés, aux entreprises et à la compétitivité de l'économie nationale".

Pour sa part, le ministre délégué marocain chargé de la Fonction publique et de la modernisation de l'administration, Abdeladim El Guerrouj, a affirmé que le gouvernement est engagé à mettre en oeuvre des points restants de l'accord conclu le 26 avril 2011 avec les cinq centrales syndicales les plus représentatives, appelant la CDT et la FDT à réintégrer le dialogue et à retrouver leur place lors des réunions prévues à partir de la semaine prochaine. Le dialogue ne devrait pas se limiter aux questions à caractère revendicatif, a-t-il dit, invitant tous les partenaires à adhérer aux projets structurants de l'Administration publique et qui nécessitent la conjugaison des efforts.