Maroc : le parlement commence l’étude du projet de loi de finances 2012 (SYNTHESE)

Afriquinfos Editeur
4 Min de Lecture

Le projet de loi prévoit 26.204 nouveaux postes budgétaires contre une moyenne de 17.860 postes d'emploi entre 2008 et 2011. Trois programmes de promotion de l'emploi prévus par le projet de loi ont pour but de contribuer à la réduction du taux de chômage à 8% à l'horizon 2016.

Elaboré sur la base d'une croissance du PIB de 4,2%, d'un taux d'inflation de 2,5%, d'un cours moyen de pétrole de 100 dollars le baril et d'un cours moyen du gaz liquide de 780 dollars la tonne, le projet de loi vise une croissance moyenne de 5,5% du PIB et de 6% du PIB non agricole sur la période 2012-2016.

Le projet de loi prévoit un montant total des ressources de 314, 51 MMDH en hausse de 19% par rapport à 2011 contre des charges de 346,76 MMDH en augmentation de 25% par rapport à l'exercice précédent. Il en ressort ainsi un excédent des charges sur les ressources de 32,25 MMDH.

- Advertisement -

Le gouvernement marocain compte aussi accélérer la cadence du processus de réforme globale du système de compensation pour garantir l'équilibre du budget de l'Etat et maintenir le rythme d'investissement public.

Le système de compensation en vigueur fournit un soutien uniforme pour le maintien des prix abstraction faite du revenu des consommateurs. Il en résulte que les subventions versées bénéficient davantage aux riches qu'aux pauvres.

Entre 2007 et 2010, l'effort budgétaire fourni en matière de compensation des prix s'est élevé à près de 90 MMDH. Pour la seule année 2011, la charge de compensation a atteint un montant de 48,8 MMDH.

Dans le domaine de l'éducation et la lutte contre l'analphabétisme, il sera procédé à la création de 290 établissements scolaires afin d'augmenter le nombre total des établissements de 9.705 en 2010-2011 à 9.995 en 2011-2012 répartis entre 7.349 écoles primaires 1.706 collèges et 940 lycées.

En 2012, l'effort d'investissement global du secteur public se chiffre à 188,30 milliards de dirhams (MMDH), en hausse de 21 MMDH par rapport à 2011.

Le gouvernement marocain entend également créer un fonds de soutien à la cohésion sociale doté de 2 MMDH, qui ciblera les catégories démunies et les personnes à besoins spécifiques.

Ce fonds ciblera les catégories défavorisées, à travers la contribution au financement des actions relevant du régime d'assistance médicale (RAMED), dont l'opération de généralisation a été lancée mardi par le roi Mohammed VI, en perspective d'en faire bénéficier environ 8,5 millions de personnes économiquement faibles à travers le Royaume.

Le fonds sera financé à travers une contribution solidaire, au titre de l'année 2012, par des entreprises dont le bénéfice net dépasse 200 millions de dirhams, à hauteur de 1,5%, outre l'augmentation de 1,6% de la taxe sur le tabac.