Le Maroc organise les 5èmes assises de l’agriculture

Afriquinfos Editeur
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Un communiqué du ministère marocain de l'Agriculture et de la pêche maritime précise que cette édition sera organisée sous le thème "l'agriculture au coeur du développement rural".

Le secteur de l'agriculture, de l'élevage, de la pêche et de la transformation contribue à hauteur de 19% au produit intérieur brut (PIB) et génère de nombreux emplois à l'échelle nationale, près de 42% de la population active travaille dans le secteur agricole et dans les zones rurales, ce taux atteint jusqu'à 80%.

Autrement dit, le développement agricole reste un enjeu important pour le Maroc en termes de croissance économique (plus de 15% du PIB), d'emploi (le secteur est le premier employeur du Maroc), d'équilibre territorial (43% de la population vit en zone rurale) et de préservation de l'environnement (l'agriculture consomme 80% des ressources en eau).

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Le Maroc s'est employé à redynamiser le secteur agricole à travers un programme de modernisation mené dans le cadre du Plan Maroc vert, qui constitue un plan de relance et de réforme du secteur.

Lancé par le roi Mohammed VI en avril 2008, ce plan s'articule autour de deux piliers. Le premier vise le développement accéléré d'une agriculture compétitive et à haute valeur ajoutée des zones les plus favorables et fait appel à l'investissement privé.

Le deuxième pilier vise l'amélioration du revenu agricole des exploitations familiales des zones défavorisées (montagne, oasis, plaines et plateaux semi-arides) et repose sur des financements publics.

Cette nouvelle vision stratégique qui s'étend jusqu'à l'horizon 2015 présente, à travers sa démarche intégrée et tenant compte de la question stratégique de la ressource hydrique, l'opportunité pour inverser la tendance et faire du secteur un moteur de l' économie, offrant au Maroc une chance de rééquilibrer sa balance commerciale.

Dans ce cadre, des modèles réussis au niveau national et international, dont en particulier l'essor de plusieurs productions destinées à l'export, ont été développé dont la fraise, le développement de la filière laitière "coopérative agricole COPAG" et l'amélioration de la production ovine et caprine "ANOC".

S'agissant des moyens financiers et budgétaires, les pouvoirs publics marocains assurent le financement de près de 68,60 milliards de dirhams supplémentaires à mobiliser sur les 10 années de la réalisation de la nouvelle stratégie.

D'autres financements sont assurés à travers la contribution du Fond Hassan II pour le Développement Economique et Social ainsi que la mise en place de partenariats à long terme avec les bailleurs de fonds nationaux et internationaux. Un régime d'impôt agricole, fondée sur les principes de la justice fiscale et de la solidarité sociale ainsi que sur la nécessaire préservation de la compétitivité des activités agricoles sera mis en place et ce, dans le cadre de la cohérence globale du système fiscal national. Ce régime devrait être adopté et mis en application à compter de la Loi de Finances 2014.

Rappelons que suite au déficit pluviométrique qui a négativement impacté l'état végétatif et, par conséquent, la qualité des parcours pastoraux, le gouvernement marocain a récemment mis au point un programme de soutien au secteur agricole, afin de prévenir une dégradation de la situation sur le terrain.

Pour la mise en oeuvre de ce programme, une enveloppe budgétaire de 1,53 milliard de dirhams a été allouée principalement à la sauvegarde du cheptel dans les zones touchées. Ce programme prévoit un certain nombre de mesures concrètes portant notamment sur l'exonération de l'orge importée des droits de douane, la mise en oeuvre du programme d'aide au cheptel, l'approvisionnement en semences, en augmentant la subvention accordée aux semences certifiées et l'activation de l'indemnisation des agriculteurs disposant de l'assurance multirisque agricole et dont les cultures de céréales et de légumineuses ont subi des dommages.