Vous vous souvenez sans doute du récit bouleversant d’Oussama Hassan, un militant du M20F qui avait, en mai, posté une vidéo sur YouTube dans laquelle il décrivait son calvaire : comment il avait été kidnappé, torturé et violé. Un mois plus tard, les résultats d’une enquête dévoilaient que le jeune homme avait tout inventé. Il avait donc été mis en examen pour « dénonciation calomnieuse ».
Mercredi, le tribunal de première instance de Casablanca a rendu son verdict. Le jeune militant a été condamné à 3 ans de prison ferme et à 100.000 DH d’amende pour « allégation mensongère de torture » et « dénonciation d’un crime que le plaignant sait qu’il ne s’est pas produit ».
Selon certains militants du M20F ou de mouvements similaires, cette sentence vise à dissuader quiconque serait tenté d’émettre des allégations de torture. Pour beaucoup, Oussama Hassan sert d’exemple à tous ceux voudraient dénoncer un cas de torture.
Une autre militante du M20F, Wafaâ Charaf est actuellement poursuivie pour les mêmes accusations. Placée en détention provisoire depuis le 9 juillet, beaucoup estiment qu’elle aura la même sanction qu’Oussama Hassan. Toutefois, il est possible que sa peine soit allégée. Elle dispose en effet de nombreux soutiens parmi lesquels des ONG espagnols. Le jeune homme, au contraire, était isolé tout au long de la procédure.
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