Le Maroc fait partie de six pays africains (Cap-Vert, Seychelles, Namibie, Maurice et Botswana), où des investisseurs internationaux peuvent, en toute sécurité, s’installer pour faire des affaires, créer des filiales ou envoyer leurs représentants pour chercher de nouveaux marchés sans que la sécurité de leurs employés ou leurs intérêts ne soient menacée, révèle la carte annuelle des risques sécuritaires et économiques publiée le weekend dernier. Alors que l’Algérie est classée comme étant un pays à risque, la Tunisie et la Mauritanie figurent dans la catégorie des pays présentant un risque moyen. Le Maroc de con côté, est considéré comme une exception dans la région du Maghreb, l’Egypte et la Libye figurant en zone rouge, zone qui traduit un risque élevé.
L’édition 2015 de l’étude de Control Risks dresse par ailleurs un tableau sévère et peu nuancé de la situation des pays africains concernant des “risques politiques” ou des “risques de sûreté” tels que la fraude, la destruction de biens ou le vol d’informations.
C’est le cas des pays et territoires d’Afrique subsaharienne qui figurent dans la catégorie des pays «à risque élevé» comme le Tchad, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud, la Côte d’Ivoire, la Somalie, l’Erythrée et le Burundi. Les pays comme l’Afrique du Sud, l’Angola, le Kenya, la Zambie, la Tanzanie, le Cameroun, l’Ethiopie, le Bénin et le Togo situés dans le sud du Sahara sont, eux, classés dans la catégorie des pays présentant un risque moyen.
Pour le cabinet, il y a un «risque extrême» en Centrafrique et en Somalie, deux pays frappés par des conflits. Selon les estimations du cabinet de conseil, les “risques politiques pour les entreprises”, mesurés en fonction des réglementations défavorables, de l’insécurité juridique, de l’exposition à la corruption, des dangers d’expropriation, de nationalisation ou de sanctions internationales, seraient “assez élevés” dans la plupart des grands pays émergents notamment la Chine, la Turquie, l’Inde, la Russie, le Brésil et la Mexique.
P. Amah
