Le Maroc et l’Inde veulent donner un nouvel élan à leurs relations bilatérales

Afriquinfos Editeur
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M. Kurshid, l'une des figures de proue du parti du Congrès, qui gouverne le sous-continent depuis une décennie, visitera le Maroc dans le cadre d'une tournée dans le continent qui le conduira également en Tunisie et au Soudan. Au Maroc, M. Khurshid aura une série d'entretiens avec les responsables marocains, dont son homologue, Salaheddine Mezouar, une opportunité pour passer en revue les moyens de revitaliser le partenariat maroco-indien et favoriser la coordination au plan diplomatique sur les questions bilatérales, régionales et internationales.

Les échanges économiques entre l'Inde et le Maroc ont progressé de manière notable pour atteindre deux milliards de dollars, selon des statistiques officiels de 2012. L'Inde est désormais le 4ème client du Maroc au titre de l'année 2012. Si les phosphates figuraient parmi les produits phares des échanges entre les deux pays, ces derniers se sont étendus, à la faveur des politiques sectorielles volontaires marocaines, à d'autres secteurs, comme les industries automobiles, chimiques, textiles, NTIC, offshoring, Pharmaceutiques ou tourisme.

Parallèlement, une série de joint-ventures ont vu le jour ces dernières années au Maroc et en Inde portant outre sur les phosphates et ses dérivés, sur des secteurs aussi variés que les mines, l'automobile, l'hôtellerie ou encore les produits pharmaceutiques. Des grands groupes indiens comme Tata, Birla, Rhartia ou Ranbaxy sont déjà implantés au Maroc. Ainsi, dès 1999, Birla s'est associé à l'Office chérifien des phosphates du Maroc (OCP), par l'intermédiaire de sa société Chambal Chemicals & Fertilizers, pour lancer une usine de fabrication d'acide phosphorique implantée à Jorf Lasfar, à environ 150 kilomètres de Casablanca. En 2005, Tata Chemicals s'est joint à cette entreprise conjointe, depuis connue sous le nom d'IMACID, les trois partenaires sont désormais à la tête d'une importante usine produisant près de 430 000 millions de tonnes d'acide phosphorique par an pour l'essentiel exporté vers l'Inde.

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L'OCP a aussi entrepris d'investir en Inde pour accroître sa présence sur cet immense marché, avec son partenaire indien, le groupe Chambal, il a créé en 2002 une société d'investissements en Inde et a acquis 74 % de Paradeep Phosphates, une unité de fabrication d'engrais située en Orissa, dans l'Est du pays, affichant une capacité de production annuelle de 1 million de tonnes (les 26 % restants sont détenus par le gouvernement indien). D'autres secteurs comme l'automobile, les machines agricoles et l'industrie agro-alimentaire, l'énergie et le tourisme, les technologies de l'information et l'industrie pharmaceutique, attirent les indiens.

En 2005, Tata Motors a créé une unité industrielle pour l'assemblage et le montage d'autobus et d'autocars. En 2007, Tata Consultancy Services (TCS), l'un des leaders mondiaux de l'industrie des logiciels, a lancé un centre de livraison offshore à Casablanca.Ranbaxy, un géant indien de l'industrie pharmaceutique, a d'abord établi un bureau de ventes au Maroc en 2005, pour renforcer sa présence, il a par la suite lancé une unité de production à Casablanca, qui est entrée en fonctionnement en mars 2012, avec le projet à moyen terme de distribuer ses médicaments génériques sur l'ensemble des marchés nord-africains. Dans le secteur du tourisme, le groupe Oberoi a obtenu la gestion d'un hôtel de luxe à Casablanca en 2011, alors que le conglomérat Tata, qui possède la chaîne d'hôtel de luxe Taj, a ouvert le 15 janvier 2013, le Taj Palace Hotels Marakech.