Le Maroc lance la réalisation d’un nouveau complexe portuaire à Nador

Afriquinfos Editeur
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Il s'agit d'un futur complexe portuaire intégré, industriel, énergétique et commercial qui permettra au Maroc de se positionner au mieux à l'échelle régionale pour capter de nombreuses opportunités offertes par l'évolution du trafic international, notamment des hydrocarbures, des conteneurs et des marchandises.

Principale composante du pôle de l'Oriental, le futur complexe portuaire Nador West Med sera érigé sur un foncier public de 850 ha et constituera à terme une méga plateforme de stockage de produits pétroliers pour approvisionner non seulement le Maroc mais aussi les pays de la région.

Le futur port, dont la première phase des travaux nécessitera une enveloppe budgétaire globale estimée à 5,9 milliards de dirhams, sera connecté à un important réseau d'infrastructures routière, autoroutière et ferroviaire, l'objectif étant un développement intégré et durable de la région. Avec un coût estimatif de 5,9 milliards de dirhams (MMDH), la première phase de la réalisation de ce port sera composée, en plus des ouvrages de protection, d'un terminal divers, un terminal charbonnier, un quai de service et de deux postes pétroliers pour le transbordement des produits raffinés.

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Orienté principalement vers la promotion des échanges commerciaux et le traitement des produits pétroliers, le futur complexe rendra plus fluide le transport des voyageurs et des véhicules entre le Maroc et l'Europe, et contribuera à développer les flux touristiques combinés entre le nord du Royaume et le sud espagnol.

Nador West Med est un projet évolutif qui sera construit étape par étape, dans une approche de complémentarité avec le port Tanger Med. Si ce dernier est destiné à servir les zones franches actuelles et futures et à stimuler la compétitivité des entreprises basées au Maroc, Nador West Med sera unique en son genre dans la mesure où il aura une vocation éminemment énergétique, avec un impact très puissant sur le plan industriel.

Notons qu'après l'entrée en service du complexe portuaire Tanger-Med, le Maroc a pu en quelques années réaliser un bond spectaculaire en termes de connectivité maritime, en passant de la 77e place mondiale en 2007 à la 17e en 2012.

Pour la directrice générale de l'Agence marocaine des ports (ANP), Mme Nadia Laraki, ce chantier, qui s'inscrit dans le cadre de la vision stratégique 2030 du secteur portuaire, constitue un projet de grande envergure qui permettra à la région de se positionner à l'international. Cette stratégie portuaire du Maroc est dotée d'un budget global de 60 milliards de dirhams,

Pour sa part, M. Aziz Rabbah, ministre marocain de l'Equipement et du Transport, a indiqué que les trois composantes qui structurent la stratégie portuaire du Royaume ont été retenues sur la base des stratégies sectorielles et leurs prévisions dans les domaines de l'industrie, de l'agriculture, de la pêche, de l'énergie, des phosphates, de la logistique et du tourisme.

A noter que la stratégie portuaire du Maroc à l'horizon 2030 devra promouvoir le rôle des ports qui assurent plus de 90% des échanges externes du Royaume et qui constituent, de ce fait, un secteur vital pour l'économie marocaine qui contribue à l'amélioration de sa compétitivité.

Le Maroc dispose d'un réseau portuaire qui comprend notamment 13 ports ouverts au commerce extérieur, 10 ports de pêche à vocation régionale, 9 ports de pêche à vocation locale et 6 ports de plaisance. Les infrastructures de ces ports se composent de 62 km de jetées de protection, 49 km de quais, 1 850 ha de plans d'eau protégés et 1 300 ha de terre-pleins.