Maroc : Femmes discriminées et avortement au point mort

Afriquinfos Editeur
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Le Royaume semble être encore en retard sur bien des sujets, notamment sur les droits des femmes qui restent encore fortement discriminées. Les femmes ont effectivement quatre fois moins de chances que les hommes d’occuper un emploi selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP). Une grande partie des femmes sont encore analphabètes, surtout dans les zones rurales où elles représentent plus de sept femmes sur dix. Les mariages précoces sont, quant à eux, loin d’être éradiqués et les décès liés aux avortements non-médicaux sont nombreux.

Il faut dire qu’au Maroc, l’avortement est encore puni, de même que les relations hors mariages, alors que les violences sexuelles, elles, restent impunies. Avec la récente sortie du chef du Parti Justice et développement, Abdelilah Benkirane, louant le rôle de la femme au foyer, on n’attend malheureusement pas d’importantes avancées dans ce domaine dans les années à venir.

Un référendum sur l’avortement avait été proposé en 2012, mais deux ans après toujours rien n’a été proposé et selon le Code pénal, l’avortement n’est autorisé que « lorsqu’il constitue une mesure nécessaire pour sauvegarder la santé de la mère (…) avec l’autorisation du conjoint ».

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Résultat, les avortements clandestins sont très répandus dans le Royaume. Les femmes avortent de manière artisanale, avec une aide ou même toutes seules, ce qui provoquent souvent des infections ou des hémorragies et les met en grand danger. Ce sujet de santé publique semble donc être passé à la trappe au grand désespoir association de défense des libertés comme le Mouvement alternatif des libertés individuelles (MALI).

Comme dirait cette internaute, le sujet n'est pas nouveau mais reste d'actualité :

Doit-on ou non dépénaliser l'avortement au Maroc, c'est la question qui attend toujours une réponse.


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