Le Maroc envisage de baisser les prix des médicaments

Afriquinfos Editeur
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Les professionnels de l'industrie pharmaceutique procéderont, de leur côté, à la baisse des prix de certains médicaments coûteux en faveur des catégories à faible revenu et des bénéficiaires du Régime d'assistance médicale (RAMED).

Dans ce sens, l'Association marocaine du médicament générique (AMMG), l'Association marocaine de l'industrie pharmaceutique (AMIP) et Maroc Innovation Santé (MIS) feront preuve d'un geste citoyen en baissant les prix "jugés aberrants" de certains médicaments. Ainsi, une première baisse sera constatée par les Marocains en décembre prochain, après l'épuisement du stock actuel. Elle fera suite à "une proposition des professionnels de l'industrie pharmaceutique".

Dans ce cadre, un Mémorandum d'entente a été signé, lundi à Rabat, par le ministre marocain de la Santé, le ministre délégué marocain chargé des affaires générales et de la gouvernance, M. Mohamed Najib Boulif, et des responsables du groupe pharmaceutique suisse Novartis.

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Présent au Maroc depuis 1979 et leader mondial dans l'offre de médicaments, Novartis a conclu plusieurs accords de partenariat au royaume pour produire localement un large portefeuille de médicaments. Il s'agira de donner la priorité à l'expansion de programmes d'accès pour les patients ayant besoin d'un accès immédiat aux médicaments novateurs, spécifiquement dans les domaines de la Thalassémie, la leucémie chronique maligne, la sclérose en plaques, l'hépatite, le diabète, la maladie de Parkinson, la dégénérescence maculaire, la maladie d'Alzheimer et la transplantation.

La signature de ce mémorandum vise à formaliser la politique de santé au Maroc selon un modèle participatif et inclusif, ayant pour but la facilitation de l'accès des citoyens aux produits de santé, l'amélioration de la qualité de ces produits et leur utilisation rationnelle, a indiqué M. Louardi.

Selon le ministre, ce partenariat se fixe comme priorités l'exploration des opportunités de la production locale des médicaments, la facilitation d'accès aux médicaments novateurs et génériques et l'exploration des opportunités du transfert technologique.

Rappelons que le conseil de gouvernement a dernièrement adopté le texte sur le mode de fonctionnement de la commission nationale de la pharmacopée. Le projet de décret prévoit la création d'une pharmacopée (recueil des matières premières autorisées dans un pays pour la fabrication des médicaments) contenant les listes de médicaments et comprimés ainsi que toutes informations indispensables dans l'industrie pharmaceutique.

La Commission nationale de la pharmacopée, dont la création constitue une première dans l'histoire du Maroc, se charge de l'élaboration de la pharmacopée et de sa révision quand le besoin s'en fait sentir, a expliqué le ministre marocain de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, ajoutant qu'il s'agit d'un ouvrage qui répertorie toute sorte de médicaments et de données nécessaires à l'industrie et à la pratique pharmaceutiques.

A noter que le secteur pharmaceutique au Maroc est fort de 40 unités industrielles, 50 distributeurs, environ 11.500 officines et que deux tiers de la production sont assurés localement. La consommation nationale des produits médicaux, de l'ordre de 400 à 450 dirhams/citoyen/an, demeure faible par rapport aux standards internationaux, d'où l'intérêt de renforcer la production des produits génériques.