Maroc : La Chambre des conseillers adopte le projet de loi de finances 2012

Afriquinfos Editeur
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Il prévoit un montant total des ressources de 314,51 milliards de dirhams (MMDH) en hausse de 19 % par rapport à 2011 contre des charges de 346,76 MMDH en augmentation de 25 % par rapport à l'exercice précédent. La 2e Chambre avait auparavant adopté, pendant la même séance, la 1ère et la 2ème partie de ce projet respectivement relatives aux recettes et dépenses. Le projet de loi de Finances qui table sur une croissance de 4,2% et prévoit un déficit budgétaire de 5% au lieu de 6,1 %.

La priorité sera accordée à la création d'emplois et à la création de projets d'investissement. Le projet de loi de finances prévoit également la mobilisation de 2 milliards de DH pour le financement des programmes sociaux relatifs à l'assistance médicale, à la lutte contre la déperdition scolaire et au soutien des prestations fournies aux personnes en situation d'handicap, outre l'affectation d'une enveloppe de 2,6 milliards de DH pour le désenclavement du monde rural.

 Dans ce cadre, l'on annonce que le gouvernement marocain a décidé de maintenir le Fonds de solidarité dans le projet de loi de finances 2012. Il s'agit d'un fonds de solidarité qui devrait aider à ce que l'effort consenti par la caisse de compensation soit amoindri.

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 Ainsi, on peut dire que la réunion plénière des députés a été sanctionnée par un consensus sur certains amendements pour l'adoption de ladite loi, qui avait fait l'objet d'une deuxième lecture par les membres de la chambre des représentants (1ère chambre du parlement marocain). D' après le ministre marocain de l'Economie et des Finances Nizar Baraka, pour assurer le bon fonctionnement des ministères et des administrations publiques, il a été procédé, avant fin 2011, à l'ouverture des crédits nécessaires devant assurer le fonctionnement normal des administrations, précisant que cette mesure a permis à l'ensemble des départements ministériels et administrations d'effectuer l'ensemble de leurs dépenses, hormis celles relatives au recrutement. Le ministre a expliqué à ce propos que les engagements de dépenses à fin avril 2012 ont atteint 148 milliards de DH, ce qui représente 43,5 % des crédits ouverts qui totalisent 340 milliards DH. Sur l'ensemble des engagements précités, 107,4 milliards DH ont été alloués, soit 72,6 %, a expliqué M. Baraka. Concernant le budget général de l'Etat, l'argentier du royaume a indiqué que les engagements des dépenses de gestion ont totalisé, durant la même période, 75,7 milliards DH, soit 45 % des crédits ouverts, dont 61 milliards DH ont été alloués (80,6%).

Pour ce qui est des dépenses d'investissement, les engagements ont atteint 27 milliards DH, ce qui représente 39 % des crédits de paiement, a-t-il ajouté, précisant que 10,7 milliards DH ont été déjà alloués, soit 40 %. Le budget alloué aux investissements publics a passé de 84 milliards de DH en 2007 à 188 milliards de DH en 2012, ce qui a permis d'insuffler une nouvelle dynamique à l'économie marocaine. A noter que le projet de loi des finances a suscité à la Chambre des conseillers, un large débat entre l'opposition qui juge que les hypothèses qui le sous-tendent sont fragiles et ne peuvent pas résister aux données économiques nationales et internationales et la majorité qui estime que ces hypothèses sont réalisables.

Les groupes de la majorité ont en effet accueilli avec une bienveillance prévisible les dispositions et tendances contenues dans le projet qui reflète, selon eux, les efforts du gouvernement pour préserver le pouvoir d'achat ainsi que l'intérêt particulier porté au monde rural.