Maroc : Les accidents de la circulation constituent un vrai fléau

Afriquinfos Editeur
3 Min de Lecture

 Lundi le 9 juillet était une journée tragique dans les routes marocaines. Deux accidents d'autocar, l'un près d'Essaouira (442 km au sud de Rabat), dans le sud-ouest du Maroc, l'autre près de Nador au nord du Maroc, ont fait 27 morts. Parmi les victimes figuraient deux étrangers, des enfants et des femmes enceintes.

Tout en adressant, mardi, des messages de condoléances aux familles éplorées et de compassion aux blessés, le roi du Maroc, Mohammed VI, prend en charge personnellement les frais d'hospitalisation des blessés et d'inhumation des victimes.

Dans les deux accidents, l'excès de vitesse était l'origine du drame qui rappelle la situation catastrophique dans laquelle se trouvent les routes du Maroc, qui sont parmi les plus meurtrières au monde. Selon des chiffres officiels, les accidents de la circulation y font plus de 4.000 morts chaque année.

- Advertisement -

Le parc automobile national qui ne compte que 1,8 million de véhicules continue paradoxalement à provoquer chaque année la mort de plusieurs milliers de citoyens.

La vitesse excessive est, entre autres facteurs, à l'origine d'un tiers des accidents mortels, à laquelle s'ajoutent la vétusté d'une grande partie du parc automobile marocain, mais aussi l'inadvertance des conducteurs. Les études réalisées à ce propos font ressortir que 84 à 89 % des accidents sont dus à l'élément humain, contre seulement 2 % à 3 % dus au mauvais état des routes.

Les causes de ces accidents sont principalement en relation avec le non-respect du code de la route, à la fois, par les piétons et automobilistes et à l'imprudence de ces derniers.

Rappelons que nombreux accidents résultent d'un permis de conduire compromettant. En effet, la corruption qui sévit au sein de certaines auto-écoles pour passer l' examen de conduite augmente le risque de voir grimper au fil des jours le nombre de tués sur les routes marocaines.

A partir du 1er octobre 2010, le Maroc a procédé à l'introduction du permis à points. Ce nouveau procédé, qui coïncide avec l' entrée en vigueur du code de la route, consiste à attribuer à chaque permis de conduire un capital de points susceptible d'être réduit si le titulaire du permis commet une infraction sanctionnée par le retrait de points.