Mali/Crise : Vers un heureux dénouement entre la Cedeao et le CNRDRE ?

Afriquinfos Editeur
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Selon M. Bassolé qui était en compagnie de M. Adama Bictogo, ministre ivoirien de l'Intégration africaine, "le CNRDRE adhère aux décisions des chefs d'Etat de la Cedeao. Il reste à régler certains détails du processus de négociation".

 De son côté, le capitaine Sanogo a déclaré que "le CNRDRE est prêt à accepter toutes les décisions qui vont dans l'intérêt du peuple malien, conformément à notre engagement qui a été et qui demeure toujours l'intérêt supérieur du Mali depuis le 22 mars, date de notre acte".

A la lumière de ces différents propos, certains Maliens se permettent de dire que la Cedeao et le CNRDRE vont vers un heureux dénouement.

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  Par ailleurs, les partisans de la tenue d'une convention nationale devant définir les "modalités de gestion de la transition et de la mise en place des organes de transitions", n'abandonnent pas leurs positions relatives à l'organisation de cette convention et au départ du président malien par intérim Pr. Dioncounda Traoré de la tête du pays après les 40 jours d'intérim. En effet, des structures pro-putsch à l'image de la Coordination des organisations patriotiques du Mali (COPAM) ont annoncé la tenue de cette convention, qui se "tiendra du 21 au 22 mai prochain"  au Centre international des conférences de Bamako à 10h10 (heure locale).

La déclaration annonçant l'ouverture de cette convention a été faite successivement par les responsables desdites structures notamment M. Hammadoun Amion Guindo, président de la COPAM.

La fédération nationale des chasseurs du Mali a aussi exprimé son souhait en ce qui concerne la tenue de ladite convention. Le porte-parole de cette fédération a expliqué que leur fédération a une "position neutre c'est-à-dire ni pour, ni contre qui que ce soit". Evoquant l'accord-cadre signé entre la Cedeao et le CNRDRE, le président du parti malien Rassemblement pour le Mali (RPM, communément appelé parti des tisserands), M. Ibrahim Boubacar Kéita dit IBK, a dit samedi "Ce document, de qualité certes et auquel tout notre ensemble national a adhéré, s'avère néanmoins insuffisant et incomplet. Des aspects importants dans l'organisation de la transition n'ont pas été pris en compte et des questions se posent". Selon IBK, il s'agit de: "Que faire après l'intérim de 40 jours ? En raison de l'impossibilité de réaliser la seule mission constitutionnellement dévolue au Président par intérim, en l'occurrence le Président de l’Assemblée nationale" ; "Faut-il proroger automatiquement son intérim et en faire le Président de toute la période de transition"; "Peut-on faire ainsi sans préjudice d’incompréhension ou de frustration de la part d’une population, lorsqu' en même temps on affiche un souci de pédagogie démocratique"?

 Celui-ci a ajouté que "le RPM a le plus grand respect pour notre institution commune qu’est la CEDEAO, et surtout pour les éminents chefs d’Etat qui la dirigent. Nous souhaitons simplement compter".