Mali/Célébration de la Journée de l’industrialisation de l’Afrique

Afriquinfos Editeur
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Le 20 novembre de chaque année, la communauté internationale et plus particulièrement les pays africains célèbrent la journée de l’industrialisation de l’Afrique décrétée par les Nations Unies à l’occasion de la proclamation de la deuxième Décennie du développement industriel de l’Afrique, le 22 décembre 1989.

Pour cette édition 2014 les activités tournent autour  de deux jours d’echanges avec une journée professionnelle et une journée grand public pour faire connaitre les productions nationales avec 300 invités de marque pour l’ouverture et 40 stands industriels à visiter.

Pendant 48heures les responsables et acteurs africains du développement industriel ont eu l’occasion de mener des réflexions sur les progrès réalisés et les efforts à accomplir en vue d’un développement industriel durable de l’Afrique qui accuse un retard dans ce domaine.

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Dans son message, M. Cyril Achcar, président de l’OPI a déclaré que l’objectif recherché par cette célébration est d’inciter les pays africains à s’engager dans le processus industriel et de susciter une prise de conscience en faveur du développement industriel de l’Afrique.

«Chaque année, la célébration de cette journée permet aux pays africains de s’interroger sur les solutions à mettre en œuvre pour développer l’industrie et rattraper le fossé qui nous sépare des pays développés communément appelés pays industrialisés » a-t-il souligné.

Le livre blanc de l’OPI

 L’OPI créée depuis 1976 propose 21 solutions de relance de l’industrie dans un livre blanc. Des solutions  nourries par les difficultés rencontrées à l’occasion de 38 ans de pratique de la transformation industrielle d’investisseurs regroupés au sein de cette organisation.

Cyril Achcar a  indiqué que le livre blanc de l’industrie produit par l’OPI est un recueil synthétisant la situation industrielle des pays africains avec un PIB de la manufacture de 4% contre 11% pour la moyenne des pays de l’UEMOA, 15% pour le Sénégal, 18% pour la Cote d’Ivoire et 24% pour le Maroc.

 «Ces 21 solutions sont une réponse, nous sommes persuadés des maux de l’industrie actuelle à savoir : la mauvaise application des textes communautaires et nationaux, la banalisation de l’industrie dans l’exercice quotidien, le déficit de culture industriel, le manque d’audace dans les réformes à mener» a fait savoir le président de l’OPI.

Achcar a exhorté les industriels à faire preuve d’imagination pour être compétitif à un moment où les accords de libres échanges des produits manufacturés se sont élargis à la CEDEAO en plus de l’UEMOA.

De son côté, le secrétaire général des nations unies, Ban ki moon, également présent à cette rencontre appelle les autorités à porter une attention plus accrue au développement de l’agroalimentaire, afin d’atteindre l’autosuffisance alimentaire et de générer plus de revenus, en faveur des couches vulnérables, notamment les femmes et les jeunes en milieu rural.

L’agriculture, qui représente encore l’essentiel des ressources des familles dans les zones rurales, emploie plus de 60% de la main-d’œuvre africaine, dont une majorité de femmes. La faible productivité agricole continue d’être une menace pour la sécurité alimentaire de l’Afrique dans son ensemble. Pour le Secrétaire général, l’Afrique a besoin d’une industrialisation propre, respectueuse de l’environnement, qui tourne le dos aux procédés périmés et polluants au profit de technologies nouvelles.

La Journée de l’Industrialisation de l’Afrique se tient dans un contexte de relance économique du mali  au moment où des pourparlers inclusifs sont en cours en vue d’une réconciliation nationale et un retour définitif et durable de la paix.

P. Amah