Mali : La reprise du Nord a débuté avec les chutes de Gao et Tombouctou

Afriquinfos Editeur
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"Après les opérations conduites du 26 au 28 janvier 2013 pour la reprise de contrôle de la boucle du Niger, sur Tombouctou et Gao, les forces françaises et africaines appuient désormais les autorités maliennes qui ont pris pied dans ces deux villes", explique le communiqué.

"Parallèlement, les dispositifs de contrôle et d'interdiction ont été consolidés tandis que des investigations sont effectuées par les unités spécialisées françaises pour confirmer et rétablir la traficabilité de l'aéroport de Tombouctou", poursuit le document.

Par ailleurs, les opérations aériennes se poursuivent à partir de N' Djamena, de Bamako et de Dakar, précise le ministère.

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"Je veux saluer le courage et l'efficacité des soldats français qui sont dans cette opération au Mali. En peu de jours, ils ont été capables d'arrêter les offensives terroristes, d’infliger des pertes sérieuses par la voie aérienne, et d'obtenir non sans mal, avec l'armée malienne, la reconquête des principales villes, notamment Gao et Tombouctou", a déclaré lundi le président français François Hollande lors d' un point de presse à l' Elysée.

Le chef de l'Etat français a également fait savoir qu'il appartiendra aux troupes africaines déployées dans le cadre de la mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (MISMA) de redonner au Mali son intégrité territoriale.

"Nous veillons aussi à ce que les contingents africains puissent maintenant se déployer pour prendre le relais de l’armée malienne et de l'armée française lorsque nous aurons suffisamment sécurisé le territoire", a expliqué M. Hollande.

"Le nord Mali est encore sous le contrôle des terroristes. Ce sont donc les Africains (…), qui feront en sorte de permettre au Mali de retrouver son intégrité territoriale", a fait savoir le président français.

Rappelant que "la France n’a pas vocation à rester au Mali", François Hollande a indiqué qu'il est néanmoins du devoir de son pays de "permettre aux forces africaines de donner au Mali, une stabilité durable, au-delà-même de l'intégrité territoriale".

"Maintenant les Africains peuvent prendre le relais et ce sont eux qui iront dans la partie du Nord", a souligné M. Hollande, notant qu'"une fois que l'intégrité territoriale aura été retrouvée, les Français ne seront là que pour encadrer et former".

A ce jour, 3 500 militaires français sont engagés dans l' opération Serval et les contingents africains comptent 2 900 hommes avec notamment 1 400 Tchadiens, plus de 500 Nigériens, plus de 350 Togolais, près de 200 Nigérians, plus de 150 Burkinabés, une centaine de Béninois et une cinquantaine de Sénégalais, selon le ministère français de la Défense.

Après les reprises de Gao et Tombouctou, les regards se tournent maintenant vers Kidal (nord-est), troisième grande ville du nord, indique mardi matin la presse française.