Le Mali, prison pour « génocidaires » rwandais.

Afriquinfos Editeur
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Prévu initialement au 22 mars, leur transfèrement avait été reporté in extremis parce qu’il coïncidait avec le coup d’Etat du capitaine Amadou Sanogo et d’une poignée d’officiers subalternes contre le président Amadou Toumani Touré.

Le Mali a consenti d’accueillir une partie des « génocidaires » rwandais dans le cadre d’une convention signée avec les Nations unies le 12 février 1999. Avec l’arrivée de quatre nouveaux pensionnaires, le nombre total de détenus du TPIR dans ce pays sahélien s’élève à 19. Ils sont incarcérés dans un quartier pénitentiaire spécialement aménagé au sein de la Maison d’arrêt et de correction de Koulikoro, à 60 km à l’est de la capitale, Bamako. Parmi eux figurent l’ex Premier ministre rwandais Jean Kombanda et d’anciens responsables de la Radio-télévision des Mille collines.

Conformément aux standards onusiens, ils disposent, chacun, d’un téléphone cellulaire (certains en ont plusieurs), d’un poste de télévision. Ils perçoivent de l’argent de poche pour leurs « petits besoins » personnels, reçoivent tous les matins des journaux, un ensemble de privilèges dont ils font profiter leurs codétenus maliens, pour éviter toute tension. Les malades du VIH sont sous trithérapie. 

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Le Bénin, aussi, accueille des condamnés du TPIR. Huit d’entre eux sont incarcérés à la Prison civile d’Akpro-Missérété, située à une dizaine de kilomètres au nord-ouest de la capitale, Porto-Novo, en vertu d’un accord passé avec les Nations unies le 26 août 1999. Ils se trouvent, peu ou prou, dans les mêmes conditions que leurs compatriotes du Mali, dans une aile spécialement aménagée et mise aux normes internationales.

Les peines infligées par le TPIR aux intéressés vont de quelques années de prison à la détention perpétuelle.