Mali: manifestation des jeunes de Gao pour exprimer leurs mécontentement et doléances

Afriquinfos Editeur
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       Le porte-parole de toutes les Associations et tous les mouvements de Gao, Moussa Boureima Yoro, a fait une déclaration à la place publique de la ville (Place de l'Indépendance) où sont regroupés les manifestants.

       Evoquant leurs doléances, M. Yoro et ses camarades ''exigent la restitution de tous les biens volés à l'occasion de l' occupation de la ville avant toute négociation avec le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA)'' et ''le rétablissement d'une paix définitive et durable'', sans oublier l'''indemnisation et le dédommagement de toutes les populations et particulièrement les victimes''.

       Les manifestants demandent également aux autorités maliennes d'accorder des ''promotions à tous les fonctionnaires qui ne se sont pas déplacés pendant l'occupation''.

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       Par ailleurs, les manifestants ''exigent le départ dans 72 heures du gouverneur de la région de Gao, les directeurs régionaux de la police, de santé, le commandant de la gendarmerie, le directeur de l'hôpital'', a affirmé leur porte-parole Moussa Boureima Yoro.

       Aussi demandent-ils la ''construction d'une Université à Gao et son équipement'' ainsi qu'un ''Centre culturel et un complexe sportif, lee rétablissement de l'Axe Gao-Sévaré, la construction de la route Gao- Kidal, Gao-Tombouctou''.

       A travers cette déclaration lue par M. Yoro, les manifestants '' demandent l'arrêt immédiat des rackets et harcèlement faits aux populations de Gao par des forces de sécurité maliennes'' et '' demandent que la priorité soit accordée aux compétences locales en cas de recrutements par les autorités maliennes, la MINUSMA ( Mission multidimensionnelle intégrée pour la stabilisation au Mali) et les ONG''.

       Ceux-ci ''demandent l'arrêt immédiat des exactions contre les populations noires de Kidal'', ''la reprise et le contrôle total de la région de Kidal par les forces de défense et de sécurité du Mali''.

       S'adressant aux ''forces françaises de l'Opération Serval, les manifestants exigent l'arrêt immédiat de toute forme de soutien au MNLA''.  Celles-ci sont entre autres doléances des manifestants.

       '' Si nos doléances ne sont pas satisfaites dans un délai de 72 heures, nous allons multiplier les marches, meeting, sit-in, les journées ville morte. Nous allons boycotter les élections législatives à venir'', a précisé le porte-parole Moussa Boureima Yoro.

       Selon un journaliste local joint par Xinhua, le président malien Ibrahim Boubacar Kéita, l'Assemblée nationale, le gouvernement, l'Opération Serval, la MINUSMA, les responsables des forces armées et de sécurité du Mali sont ampliateurs de la déclaration ainsi lue par M. Yoro