Mali: L’enquête du meurtre des journalistes de RFI s’annonce difficile

Afriquinfos Editeur
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Un an après le meurtre de deux journalistes de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, dans le nord du Mali, l'enquête ouverte en France piétine, compliquée par la situation sur le terrain à Kidal, qui échappe au contrôle du pouvoir central.

 Peu après leur enlèvement, Ghislaine Dupont, 57 ans, et Claude Verlon, 55 ans, ont été capturés en sortant du domicile d'un responsable du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, rébellion touareg) qu'ils étaient venus interviewer.

 Leurs cadavres criblés de balles ont été retrouvés moins de deux heures plus tard par une patrouille française partie à leur recherche, à 12 km de Kidal, à proximité d'une voiture abandonnée. Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait revendiqué le double meurtre, le justifiant par la "nouvelle croisade" de la France au Mali. A l'époque, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, qui avait versé des larmes devant les corps des deux journalistes, s'était engagé à tout faire pour retrouver leurs assassins.

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Mais depuis, la piste semble se perdre dans les sables du nord du Mali. "Ne pas résoudre ces crimes, c'est les assassiner une deuxième fois", a commenté jeudi Marie-Christine Saragosse, présidente du groupe France Médias Monde (RFI, France 24, MCD). A Kidal "aujourd'hui, toute enquête est impossible", a souligné l'avocat de la mère de Ghislaine Dupont, Christophe Deltombe, précisant que le seul suspect identifié était dans la nature.

Le MNLA, associé aux groupes jihadistes, s'était emparé du nord du Mali en 2012 avant d'en être évincé par ses anciens alliés. Il était revenu à Kidal à la faveur de l'intervention militaire française début 2013. Une cérémonie d’hommage au deux journalistes  s’est tenue ce dimanche, à l’hôtel Salam au Mali. Elle était couplée à la proclamation des résultats de la 1erédition de la Bourse RFI, organisée par la radio.

Pierrette Amah