Prévue pour débuter hier, c’est finalement aujourd’hui (sauf un nouveau report) que se tient l’assemblée. Les retards de certains délégués dus aux problèmes logistiques ont empêché la tenue de la réunion mardi. Sont attendus, Alghabass Ag Intalla (Haut conseil pour l’unité de l’Azawad), Ibrahim Ag Mohamed Assaleh (Coalition du peuple pour l’Azawad) et Bilal Ag Acherif (Mouvement national de libération de l’Azawad), Sidi Brahim Ould Sidati (Mouvement arabe de l’Azawad)…certains leaders de ces mouvement ont été reçus par le président nigérien Mahamadou Issifou qui les a exhortés à opter pour la paification du nord Mali.
C’est un projet de paix très sensible qui sera essentiellement à l’ordre du jour. Durant les trois jours, les différents protagonistes de la crise à Kidal devront plancher sur le pré-accord de paix conclu à Alger. Il s’agira pour eux d’accepter ou de rejetter l’accord de paix. Mais d’ores et déjà, la rencontre s’annonce dans une atmosphère tendue. Hier mardi, dans la matinée, 300 personnes ont manifesté à la place de Liberté à Kidal pour dire non à l’accord de paix d’Alger.
Une pression sur les épaules des chefs rebelles pris dans l’étau des pressions régionales et internationales. Toute la difficulté pour eux de tenter de calmer leurs populations hostiles au gouvernement malien. Il espère reprendre son autonomie «volée».Or, l’accord d’Alger n’a pas été explicite par rapport à ce sujet. Les leaders des mouvements au nord Mali quant à eux sont dans une situation inconfortable comme l’a laissé entendre une source onusienne. «Il va falloir qu’ils vendent un compromis à leurs bases et là réside toute la difficulté. »
A. GALLEY