Lors de cette rencontre qui avait pour but d'échanger sur le Mali et son avenir, le président malien a affirmé: "les Maliens ne seront pas privés de leurs votes dans un troisième tour de passe-passe ou de passe-droit. Nous ne tripatouillerons pas et nous n'allons pas laisser tripatouiller. Vous (candidats, ndlr) pouvez en être certains".
Celui-ci a ajouté: "Mais il faudra que les candidats aussi souscrivent à la règle fondamentale de la démocratie, surtout en matière d'élection où il peut y avoir beaucoup d'appelés mais un élu".
De l'avis du président Dioncounda Traoré, la tâche du futur président "ne sera pas une sinécure, au contraire, son mandat sera celui de tous les espoirs, de toutes les opportunités, mais aussi et surtout de toutes les contraintes et de tous les risques".
Le Mali est sorti d'une crise de turbulence, mais le pays est loin d'absorber sa crise qui a touché tous les aspects, a-t-il précisé et indiqué que le Mali n'est pas seul, les mains fraternelles des amis restent tendues de partout.
Celui-ci a aussi indiqué que la date du 28 juillet a été choisie en toute indépendante pour sortir rapidement de la crise.
"En mesurant ce que le Mali gagne en allant aux élections et ce que le pays perde en n'allant pas aux élections, nous avons maintenu la date du 28 juillet", a déclaré le président.
"Le report de quelques mois, comme préconisé par certains, ne règle pas certaines des questions techniques et nous sommes conscients des problèmes, mais le dialogue bien mené entre nous (autorités de la transition, ndlr) et vous (candidats, ndlr), peut bien régler", a-t-il expliqué et précisé que "les candidats ont les mêmes chances devant les imperfections signalées".
A l'issue de la rencontre, certains candidats ou représentants de candidats se sont confiés à Xinhua à l'image de Modibo Sidibé du FARE, Racine Seydou Thiam du CAP, Niankoro Yeah Samaké du PACP et Ousmane Ben Fana Traoré du PCR, qui ont affirmé qu'ils "reconnaîtront les résultats quel qu'ils soient".
Pour sa part, Me Hamidou Diabaté, le représentant de Tiébilé Dramé du PARENA dont le parti a officiellement saisi la cour constitutionnelle pour le report du 28 juillet, a affirmé que leur "requête reste valable, malgré les assurances du président de la République par intérim".
La rencontre a enregistré la présence de 17 candidats dont 5 se sont faits présentées, comme cela était prévu par la lettre d'invitation rédigée en ces termes "le candidat ou son représentant".
Selon le président Dioncounda Traoré, leur présence à cette rencontre "est une marque d'estime" et les a "salués et remerciés" tout en adressant ses "encouragements sincères à la seule candidate (Mme Haïdara Aïchata Alassane Cissé) et au plus jeune des candidats".
On notait l'absence de certains tels que Soumaïla Cissé de l'URD, Ibrahim Boubacar Keïta du RPM, Moussa Mara de YELEMA, Dramane Dembélé de l' ADEMA, entre autres.
