Le caporal du 1er régiment d’infanterie de Marine d' Angoulême, Alexandre Van Dooren, est mort à la suite d'une déflagration causée par le passage de son véhicule blindé sur un engin explosif, dans une vallée de l'Adrar des Ifoghas, un massif montagneux au nord-est du pays ouest-africain, où se déroule l'essentiel des combats depuis près d'un mois.
"L'escadron était en reconnaissance sur un axe et le véhicule de tête (…) a sauté sur un engin explosif. Le pilote a été tué sur le coup", a expliqué aux médias français le lieutenant-colonel adjoint Martini, précisant que trois autres soldats français avaient été blessés par l'explosion.
Ce caporal âgé de 24 ans est la cinquième victime militaire française depuis le début de l'opération Serval, lancée afin de stopper la progression vers la capitale, Bamako, des groupes islamistes armés qui occupaient jusqu' alors le Nord-Mali, soit les trois gouvernorats de Tombouctou, Gao et Kidal.
Après avoir reconquis ces trois grandes villes stratégiques, l'armée française s'efforce de soustraire aux mains des djihadistes et trafiquants l'Adrar des Ifoghas, où se situe notamment la vallée d'Ametettaï, considérée comme le sanctuaire d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Dans son message de condoléances, M. Hollande a notamment rendu hommage à la détermination et au courage des forces françaises engagées au Mali, soulignant que les soldats français étaient entrés "dans l'ultime phase, la plus délicate, de leur mission".
Alors que des combats particulièrement violents se déroulent depuis quelques semaines dans cette région désertique et montagneuse, où se sont retranchés des combattants islamistes, la France commence à préparer la transition politique et militaire au Mali.
Le sous-secrétaire général aux opérations de maintien de la paix de l'ONU, Edmond Mulet, s'est en effet rendu à Bamako, ce week-end, annonçant le déploiement probable d'une mission de stabilisation onusienne au Mali, début juillet, qui devrait remplacer les troupes françaises et africaines.
Des négociations portant sur l'envoi de ces Casques bleus doivent débuter fin mars au Conseil de sécurité de l'ONU en vue de l'adoption d'une résolution courant avril. Après son passage au Mali, l'émissaire onusien, M. Mulet, est attendu ce lundi à Paris.
