Mali : Célébration du 52è anniversaire de l’indépendance dans des conditions "humiliantes"

Afriquinfos Editeur
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 M. Traoré a fait cette déclaration à l'entame de son discours à la nation à l' occasion du 52è anniversaire de l'accession à l'indépendance du Mali.

 "Pour toutes les générations de Maliens, le 22 septembre recèle une grosse charge émotionnelle et éveille en chacune et en chacun de nous un fort sentiment de fierté patriotique qui résiste à la fois à l'usure du temps et à celle des épreuves qui jalonnent malheureusement le cheminement des Nations", a-t-il précisé. Selon lui,  "ce 22 septembre en est l'illustration". En effet, a-t-il déclaré, "c'est la première fois en cinquante-deux ans que nous célébrons l'anniversaire de notre indépendance dans des conditions singulièrement pénibles voire humiliantes d'un pays dont plus de la moitié est occupée".

 L'histoire livrera un jour la chronique réelle de la tragédie qui "nous a frappés à Tombouctou, Diré, Niafunké, Goundam, Kidal, Tessalit, Aguel Hoc, Abeibara, Gao, Bourem, Ansongo, Ménaka, Douentza. Treize cercles aux mains de forces hostiles, constituant les deux tiers du territoire pour l'indépendance duquel les pères fondateurs du Mali ont consenti tant et tant de sacrifices !", a-t-il indiqué. Le président Traoré a rendu un vibrant hommage à toutes celles et à tous ceux qui se sont "battus souvent avec l'énergie du désespoir pour que notre pays s'engage sur le chemin de la dignité et de l'honneur». Le président Traoré a déclaré poursuivre "toutes choses qui sont mises à mal par les diverses agressions dans la partie septentrionale de notre pays". Pour Dioncounda Traoré, ladite commémoration est aussi un moment "privilégié pour dire la tragédie que nous vivons en tant que Nation, pour dire jusqu' où l'ensemble national est éprouvé".

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"Dire toute la souffrance de nos frères et sœurs du Nord, ceux et celles restés sur place et endurant quotidiennement la loi des agresseurs, comme celles et ceux forcés à l'exil avec ses précarités et ses contraintes dramatiques. Sonraïs, Peuls, Arabes, Touareg, Dogons, Bamanans ou autres compatriotes de Gao, Kidal, Tombouctou, Douentza, nos pensées vont à vous", a déclaré M. Traoré. "Nous sommes sensibles et concernés par vos souffrances et votre détresse. Nous savons que chaque jour de plus dans cette tragédie est un jour de trop. Et jamais, il n'a été question ni ne saurait être question pour nous de vous laisser à ce sort douloureux", a-t-il souligné.