Maghreb : Les pays de l’UMA discutent de la situation sécuritaire dans la région

Afriquinfos Editeur
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Le ministre libyen des AE, Achour Ben Khayyal, dont le pays assume la présidence tournante de l’UMA, a présidé les travaux de la réunion, auxquels ont également participé quatre autres chefs de la diplomatie Mourad Medelci (Algérie), Saadeddine el Othmani (Maroc), Rafiq Abesselem (Tunisie) et Hamadi Ould Hamadi (Mauritanie), ainsi que le secrétaire général de l’UMA, Lahbib Ben Yahia.

M. Khayyal a appelé les Etats membres de l’UMA à « mettre en place une méthodologie à même de renforcer la coopération sécuritaire en vue de combattre l’extrémisme, les groupes armés, la criminalité, le trafic d’armes, la traite des hommes, le blanchiment d’argent et l’immigration clandestine ».

Il a également évoqué la demande de Tripoli vis-à-vis des pays du Maghreb à extrader, secrètement ou ouvertement, tous les ex- responsables ayant servi le régime de Mouamar Kadhaffi, tout en fournissant des garanties de les traiter avec humanisme une fois en Libye.

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Pour sa part, le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a exhorté de définir un concept commun des menaces qui représentent un danger et d’œuvrer à « adopter une approche complémentaire et cohérente de la coopération maghrébine axée sur des bases solides et efficaces », soulignant que cette réunion  » traduit notre profonde et sincère volonté d’examiner et de traiter les différents défis auxquels notre espace maghrébin fait face ».

Le ministre marocain des AE, Saad Eddine Al-Othmani a abordé d’ « importants défis » auxquels fait face la région du Maghreb, précisant que la réunion d’Alger « offre l’opportunité de définir une approche commune de consolidation de la coopération et de la coordination face à ces défis ».

De son côté, le ministre tunisien des AE, Rafiq Abesselem, a fait état de « la présence de groupes terroristes, la croissance du crime organisé et l’immigration clandestine », estimant que « ces menaces représentent des dangers qui exigent de nous coordination et coopération ».

Le ministre mauritanien des AE, Hamadi Ould Hamadi a souligné que « la situation au Sahel menace la région du Maghreb arabe toute entière », appelant à concevoir une approche maghrébine unifiée qui devrait constituer un cadre juridique pour l’établissement d’une coopération sécuritaire efficiente en vue d’assurer la stabilité de la région ».

Quant à lui, le secrétaire général de l’UMA, Lahbib Ben Yahia, a révélé que « 60 tonnes de cocaïne par an transitent illégalement à travers la région, ce qui exige de nous de faire de la coopération sécuritaire la priorité des pays maghrébins », appelant à une position reflétant la détermination des pays de l’UMA à intensifier leur coopération dans le règlement des crises sécuritaires dans la région.

L’Union du Maghreb Arabe, qui regroupe l’Algérie, la Tunisie, le Maroc, la Libye et la Mauritanie, a vu le jour à Marrakech (Maroc) en 1989 où les cinq pays ont signé le Traité constitutif du bloc, dans le but d’assoir une union politique et une intégration économique entre les membres.