Salé (© 2019 Afriquinfos)- La 13 ème édition du Festival du film de femmes de Salé (FIFFS) organisé du 16 au 21 septembre, a primé samedi le film autrichien ‘’The ground beneathy feet’’ ou ’’La terre sous mes pieds’’ de la réalisatrice Marie Kreutzer a remporté.
’’The ground beneathy feet’’ qui surclasse ainsi les onze autres films de la compétition officielle raconte l’histoire de Lola qui contrôle sa vie personnelle avec la même efficacité impitoyable que son travail de consultante d’affaires de haut niveau.
Pour la présidente du jury, la réalisatrice et productrice belge, Marion Hänsel, le film autrichien primé ‘’a un scénario, une structure, une qualité à tous les niveaux, l’interprétation, la technique, etc., c’est un sans faute’’.
Le jury a salué ‘’le sujet important et grave’’ du film en montrant, selon Marion Hänsel, ‘’jusqu’où la société d’aujourd’hui peut acculer ses employés à être toujours plus performants jusqu’à presque les rendre fous’’.
’’Le film parle de cet espèce d’esclavage à la performance et au travail’’, a dit la présidente du jury, déplorant le manque de films africains dans cette sélection des longs métrages fictions proposés lors de cette édition.
Sur les douze films en compétition officielle, seul un film marocain intitulé ‘’Les coups du destin’’ de Mohammed Lyousni a concouru avec des productions d’Autriche, du Canada, de la Chine, de la Macédoine, du Costa Rica, de France, de Grèce, etc.
’’C’est vrai que l’Afrique, à part le Maroc, manquait à mon goût un peu dans cette compétition. Peut-être qu’il n’y a pas tellement de films faits et produits en Afrique et encore moins ceux réalisés par des femmes africaines. Je ne sais pas si les organisateurs du festival sont partie faire une recherche large sur les festivals sur le continent’’, a t-elle souligné.
Le jury de la compétition officielle fiction a attribué six prix et une mention spéciale dont celui de l’UNESCO promouvant l’égalité du genre.
Le jury de la catégorie documentaire a récompensé le film ‘’A la recherche’’ de la Kenyane Beryl Magoko.
’’C’est un film très intense avec une façon de raconter l’histoire très pensée sur l’excision. La réalisatrice ne raconte pas seulement son histoire, mais celle de sa famille, de toute une génération. Le film parle des traditions, de la suppression des femmes’’, a expliqué la réalisatrice Monika Grassel.
Le festival a rendu hommage à deux figures féminines du secteur du cinéma, à savoir la productrice tunisienne Dora Bouchoucha et l’actrice marocaine Majdouline Idrissi.
Lors de la cérémonie d’ouverture, la costumière Oumou Sy du Sénégal et l’actrice marocaine Mouna Fettou ont été honorées.