Dans son discours prononcé devant le peuple guinée et la communauté nigérienne vivant en Guinée, le président guinéen Alpha Condé a rappelé les liens d'amitié et de coopération qui existent depuis de nombreuses années entre son pays et le Niger et surtout les liens personnels qu'il entretient avec le président du Niger, depuis leurs appartenance à la Fédération des étudiants africains noirs de France (FEANF).
Selon le président Alpha condé, la responsabilité des chefs d'Etat africains est immense devant leurs peuples, car, il faut renverser la tendance de ceux qui pensent que "l'Afrique est condamnée à vivre dans la misère, dans les maladies endémiques ou dans les guerres fratricides sans fin".
"Nous devons êtres des modèles pour les jeunes générations dans la bonne pratique de gestion et de sauvegarde des intérêts des nos peuples africains, vis-à-vis de l'Occident", a dit le président guinéen, avant d'ajouter que l'Union africaine a décidé de se doter "des chefs d'Etats qui sont debout, qui sont à la solde de leurs peuples et non à la solde des grandes puissances économiques".
Pour sa part, le président du Niger, dans son discours réponse s'est réjouit de sa toute première visite en Guinée, en qualité de chef d'Etat du Niger, auprès de son ami, avec qui il partage toutes les valeurs de défense des intérêts du peuple africain et l'épanouissement du continent noir, longtemps marginalisé par l'Occident.
"L'Afrique doit s'unir ou périr", a dit le président nigérien Mahamadou Issoufou, en citant le panafricaniste Kwame N'Krumah.
Selon lui, grâce au combat et à l'effort du peuple guinéen, la démocratie et l'Etat de droit sont pour la Guinée, une réalité palpable et concrète, qui engagent le pays sur la voie du développement socio-économique.
Le président du Niger a évoqué les multiples crises politiques et sociales qui secouent le contient africain, et qui constituent pour les dirigeants noirs, un réel défi politique.
"Aujourd'hui, nous sommes face à de grands défis, en particulier dans la zone du Sahel. Nous avons des menaces auxquelles nos pays sont confrontés. Entre le Niger et la Guinée, nous avons des organisations sous-régionales communes, notamment la CEDEAO. Donc, nous allons échanger avec le président Alpha Condé sur toutes ces questions bilatérales et multilatérales", a dit Mahamadou Issoufou, pour qui la recherche de solution doit être une démarche collective, afin que l'intégration soit tangible dans la sous-région africaine.
L'Afrique, a-t-il ajouté, à tout intérêt à adopter des positions communes pour éviter des divisions de ses régions, qui pourraient porter préjudice à l'avenir des générations futures.
"Nous pensons que le mouvement socialiste peut apporter beaucoup de choses au monde," a conclu le président nigérien, faisant allusion à l'internationaliste socialiste dont il est membres avec le président guinéen Alpha Condé et le nouveau président français François Hollande, entre autres.
A noter que le président du Niger et sa délégation quitteront Conakry dimanche pour Niamey.
