"La décision sera prise en fonction de l'évolution et avec les professionnels de la filière pour éviter toute spéculation", a déclaré M. Benaissa, qui vient être reconduit à la direction du ministère dans le dernier remaniement du gouvernement.
Il s'est exprimé ainsi alors que les prix de la pomme de terre ont connu une flambée ces derniers jours sur les marchés, ce qui s'explique, selon le ministre, par un retard de la production au mois de juillet dû au manque de main-d'uvre et à la vague de chaleur ayant frappé le pays.
Actuellement, un kilo de pommes de terre est coté à 70 DZD (0, 93 dollar), un prix qui pèse lourdement sur les budgets des ménages, notamment ceux à faibles revenus.
''Une éventuelle autorisation d'importation sera conjoncturelle, servant à casser la spéculation et dont les quantités seront limitées et soumises à un contrôle de qualité", a noté M. Benaissa.
Côté volume, les importations ne doivent pas dépasser les 2% de la production actuelle, qui avoisine les quatre millions de tonnes par an, a précisé le ministre, ajoutant que les dispositions sont prises au niveau du conseil interprofessionnel de la filière de la pomme de terre pour une telle éventualité.
En ce qui concerne le prix de la pomme de terre, M. Benaïssa a révélé que son département allait le préserver dans une fourchette de 35 DA à 55 DA (0,46 à 0,73 dollar) le kilogramme.
La pomme de terre est devenue une substance essentielle dans l'assiette des Algériens. Selon des chiffres fournis par le ministre, la consommation annuelle moyenne en Algérie est de 106 kg par habitant.
