L’Algérie ne fait pas la "diplomatie déclarative" concernant ses otages au Mali

Afriquinfos Editeur
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"Contrairement à certains pays qui font dans la diplomatie déclarative, en communiquant rapidement et avec peu de mots sur les évènements les concernant, l'Algérie a choisi d'agir dans la discrétion (pour préserver la vie de ses ressortissants détenus au nord du Mali)", a répliqué M. Medelci, en marge de la journée nationale de la diplomatie algérienne célébrée au siège de son ministère, à une question d'une journaliste qui a estimé que l' Algérie communique peu sur ses otages.

Ayant rendu hommage à "toutes celles et tous ceux qui ont brillamment mené le combat (diplomatique)", le ministre a affirmé que l'Algérie n'épargne aucun effort pour obtenir la libération de ses otages.

La dernière prise de position officielle concernant le dossier des otages algériens au Mali remonte à fin septembre, date à laquelle le Premier ministre Abdelmalek Sellal a déclaré, en marge du débat général sur le plan d'action du gouvernement à l'Assemblée populaire nationale, que "nous ne ferons pas de déclarations, ni aujourd'hui, ni demain. C'est un dossier sensible et nous voulons préserver la vie des otages algériens".

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Le consul d'Algérie à Gao, au nord du Mali, ainsi que six de ses collaborateurs, ont été enlevés le 5 avril dernier, avant que trois d'entre eux ne soient ensuite libérés. La situation a tounré mal fin août, où certains médias ont fait état d'un communiqué présumé émis par le Mouvement pour l'Unicité et le Jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), annonçant l'exécution d'un des otages, le vice-consul d'Algérie à Gao, Tahat Touati, une information qui n'est toujours pas pu être confirmé par le gouvernement algérien.

"Nous n'avons pas encore réuni toutes les informations qui nous permettent de confirmer l'exécution de Tahat Touati", a fait savoir le ministre Medelci lors d'une conférence de presse animée conjointement le 17 septembre avec la Haute commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Navanethem Pillay.

Le Mujao, un groupe islamiste armé lié à l'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), a aussi revendiqué l'attentat à la voiture piégée fin juin contre le siège du groupement de la gendarmerie dans la province d'Ouargla, à 800 km au sud-est d'Alger.