S'exprimant sous couvert de l'anonymat, une source proche du dossier a révélé à l'agence APS que le ministère de la Poste et des Technologies de l'Information et de la Communication (MPTIC) examine actuellement avec l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) trois options pour lancer sur le marché algérien la licence 3G.
"Ils devront en choisir une pour pouvoir enfin lancer ce projet tant attendu", a expliqué la même source.
La première option consiste à accorder la licence, par vente aux enchères, au plus offrant des trois opérateurs activant en Algérie. Dans ce cas, une seule licence sera délivrée, révèle la source.
La deuxième piste est de céder une licence pour chaque opérateur à des prix symboliques, mais avec une taxation sur leur chiffre d'affaires entre 3% et 4%. Cette option vise à assurer des recettes régulières au Trésor public.
Quant à la dernière modalité, elle prévoit d'attribuer une licence 3G à chaque opérateur désireux de l'acquérir, mais au prix du marché, a conclu la même source.
L'appel d'offres pour l'exploitation de la licence 3G a été lancé pour la première fois en septembre 2011, avant d'être suspendu dans le mois suivant, à la suite du souhait exprimé par les trois opérateurs de reporter les échéances pour mieux préparer leurs candidatures.
Depuis, l'opération traîne la patte en raison du contentieux sur le rachat par le gouvernement algérien, en vertu de son droit de préemption, d'Orascom Telecom Algérie (OTA), connu sous le nom commercial de Djezzy.
Djezzy, une filiale du russe Vimplecom et de l'égyptien Orascom Telecom Holding (OTH), a été condamnée par la justice algérienne pour transfert illicite de capitaux entre 2007 et 2009. S'étant vue interdire de transférer de l'argent, Djezzy ne peut plus effectuer d'achats d'équipements de l'étranger pour se préparer au lancement de la téléphonie mobile haut débit.
Les autorités chargées du dossier ont préféré par esprit d'équité de surseoir à cette opération jusqu'à ce que ce dossier trouvera une solution, a encore révélé la même source.
Au début de l'année, le ministre algérien des Finances, Karim Djoudi, a déclaré que la société russe Vimpelcom a accepté de concéder la majorité du capital de Djezzy au gouvernement algérien.
M. Djoudi a déclaré dans un communiqué que Vimpelcom et le gouvernement algérien ont signé un accord après des mois de négociations, afin de confirmer leur intention de mettre en oeuvre la prise en charge de 51 % de la participation de Djezzy par le gouvernement.
Actuellement, trois opérateurs sont présents sur le marché de la téléphonie mobile en Algérie, à savoir l'opérateur public Mobilis (filiale d'Algérie télécoms), Nedjma (filiale de WTA, koweitienne), et Djezzy (OTA).
La 3G, plus rapides que la génération précédente, le GSM, avec des débits pouvant aller de 2 à 42 Mb/s, s'applique notamment sur l'accès à Internet, le visionnage de vidéos et d'émissions de télévision, et la visiophonie.