«Cela fait longtemps que nos amis nous demandent de revenir parmi eux, pour que le Maroc retrouve sa place naturelle au sein de sa famille institutionnelle. Ce moment est donc arrivé», justifie le souverain Marocain, avant d’ajouter: «Par cet acte historique et responsable de retour, le Maroc compte œuvrer au sein de l’UA en vue de transcender les divisions», a encore détaillé Mohammed VI.
Le Maroc de retour
Dans son message envoyé à l’UA, Mohammed VI s’est appesanti sur les motifs qui ont amené son pays à quitter l’Organisation de l’unité africaine (OUA), ancêtre de l’UA. «La reconnaissance d’un pseudo-Etat était dure à accepter par le peuple marocain», a déclaré le successeur du Roi A Hassan II devant son auditoire. En 1984, ajoute-t-il, «ce fait accompli immoral, ce coup d’Etat contre la légalité internationale, ont amené le Royaume du Maroc à éviter la division de l’Afrique au prix d’une douloureuse décision, celle de quitter sa famille institutionnelle».
Aujourd’hui, a souligné «Amir el-Mouminine» (Commandeur des croyants du Maroc), «le temps est venu d’écarter les manipulations, le financement des séparatismes».
Et d’ajouter: «Sur la question du Sahara, l’Afrique institutionnelle ne peut supporter plus longtemps les fardeaux d’une erreur historique et d’un legs encombrant». Dans son message à la grande famille de l’UA, Mohammed VI a aussi lâché: «L’Union africaine n’est-elle pas en contradiction évidente avec la légalité internationale?» parce que selon lui, «ce prétendu Etat (Sahara occidental)» n’est membre d’aucune organisation à vocation internationale, notamment l’ONU, l’OCI (Organisation de la coopération islamique), la Ligue arabe. Mohamed VI assure ainsi que son pays compte sur la «sagesse», la «neutralité» de l’UA pour une solution définitive au différend d’avec le Front Polisario. La balle est ainsi dans le camp de l’UA.
Anani GALLEY
