Les heurts se renouvèlent au Soudan du Sud alors que sont arrêtés de hauts responsables

Afriquinfos Editeur
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De nombreux tirs ont eu lieu mardi au sein du commandement militaire général dans la ville de Djouba où l'on pouvait entendre le bruit de tirs et d'armes lourdes, rapporte le site Internet du Sudan Tribune.

Il a révélé par ailleurs qu'une force de la sécurité, soutenue par les membres de la Garde républicaine et du service des renseignements, a arrêté mardi l'ancien secrétaire-général du Mouvement de libération du peuple du Soudan (SPLM) Pagan Amum à son domicile.

Une unité spéciale comportant plus de 100 soldats de différents organes de la sécurité ont pris d'assaut la maison de Pagan Amum près de l'aéroport de Djouba, l'ont arrêté et emmené à un endroit gardé secret, ajoute le Sudan Tribune.

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Taban Deng, membre de premier plan du SPLM et ancien gouverneur de l'Etat d'Unity, ainsi que l'ancien ambassadeur Ezekiel Lul, l'ancien ministre de l'Environnement Alfred Lado et l'ancien gouverneur de l'Etat de Lakes Chol Tong Mayay ont également été arrêtés, annonce le site.

Il avait été rapporté plus tôt que les autorités de la sécurité du Soudan du Sud avaient arrêté de nombreux dirigeants politiques et militaires du SPLM dont l'ancien vice-ministre de la Défense Majak Agot, l'ancien ministre de la Sécurité Oyay Deng Ajak, l'ancien ministre de l'Intérieur Gier Chuang et l'ancien ministre de la Jeunesse Cirino Hiteng.

De violents heurts ont surgi dimanche soir à Djouba entre deux groupes appartenant tous deux à la garde présidentielle, selon l'armée.

La présidence du Soudan du Sud a indiqué dans une déclaration que les heurts armés étaient une tentative de coup d'Etat militaire ourdie par le vice-président Riek Machar qui a été renvoyé. Elle a par ailleurs déclaré l'état d'urgence jusqu'à nouvel ordre et imposé un couvre-feu de 18h00 à 06h00 du matin heure locale.

Les heurts militaires à Djouba depuis la nuit de dimanche ont fait 26 morts et 140 blessés, a déclaré le ministre d'Etat à la Santé du pays Makur Korion mardi.

Des différends profonds sont nés entre deux groupes au sein du SPLM au pouvoir après que le président du Soudan du Sud Salva Kiir Mayardit a renvoyé son vice-président Riek Machar en juillet dernier.