France/Mali : Laurent Fabius en déplacement à Bamako, les 4 et 5 avril

Afriquinfos Editeur
3 Min de Lecture

"M. Fabius dialoguera avec les autorités maliennes et les principaux représentants des partis politiques", a indiqué le porte-parole du Quai d'Orsay, Philippe Lalliot, lors d'un point de presse régulier, le jour de son départ pour la capitale malienne.

Le chef de la diplomatie française doit notamment rappeler à ses interlocuteurs "le souhait de la France en faveur de l'engagement d'un processus électoral et de réconciliation nationale au Mali".

Dans le cadre de son appui au lancement d'une transition politique, M. Fabius doit, en outre, rencontrer le président de la Commission dialogue et réconciliation, soit l'ancien ministre et ambassadeur malien Mohamed Salia Sokona, qui a été nommé à ce poste samedi dernier par le président par intérim Dioncounda Traoré.

- Advertisement -

Lors de cette entrevue, le ministre français devrait souligner "le besoin de veiller à (la) composition inclusive (de cet organe censé faciliter la transition post-conflit au Mali)", a ajouté le porte-parole.

La veille de son départ pour Bamako, M. Fabius s'est exprimé à ce sujet au micro de la chaîne d'information BFMTV, décrivant le président et les deux vice-présidents de cette nouvelle entité comme "des gens estimables" et saluant la désignation parmi eux d' un Touareg originaire de Kidal, nommément Méti Ag Mohamed Rhissa.

"Sur le plan politique, il va de soi que les Maliens se sont engagés à ce qu'il y ait un dialogue entre le Sud et le Nord", avait fait remarquer le ministre, tout en rappelant que la France avait demandé la création d'une Commission de la réconciliation. Ce voeu a ainsi été exaucé, samedi dernier.  

"Et puis, il y a les élections qui doivent avoir lieu au mois de juillet, parce qu'il faut une nouvelle légitimité démocratique", a-t-il poursuivi, mettant en avant la nécessité d'une telle avancée démocratique.  

      Alors que l'opération Serval, lancée par l'armée française le 11 janvier dernier, semble avoir réussi sa mission de lutte contre l'avancée des groupes armés djihadistes dans le pays, le chef de la diplomatie française porte désormais plus d'attention au volet politique de la crise malienne afin de mieux préparer l'après- guerre.