Un étudiant prétend prouver scientifiquement que l’homosexualité, c’est mal

Afriquinfos Editeur
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Les aimants étaient la réponse. En effet, alors que la controverse fait rage dans le monde entier pour savoir si les homosexuels peuvent accéder aux mêmes droits que les hétérosexuels, ou même s’ils devraient avoir ou non le droit d’exister, un étudiant nigérian clame avoir résolu l’affaire avec une simple démonstration à l’aide d’aimants.

La démonstration du jeune homme, en fait, est très simple : les pôles opposés de deux aimants s’attirent, alors que deux pôles similaires se repoussent. Conclusion : « cela signifie qu’un homme ne peut pas être attiré par un autre homme parce qu’ils sont similaires, et une femme de devrait pas pouvoir être attirée par une autre femme parce qu’elles sont similaires ».

Une preuve très controversée

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La faiblesse de la démonstration a laissé perplexe plus d’un média africain, notamment le site sudafricain Mambaonline.com, qui qualifie l’étude d’"absurde". Outre la confusion entre une conclusion scientifique et une conclusion morale, on peut en effet s’interroger sur la validité de l’analogie : les êtres humains marchent-ils vraiment comme des aimants ?

Malgré les failles évidentes de la « preuve » de l’étudiant nigérian, l’Université du Lagos s’est empressée de l’appuyer, affirmant qu’il « gagnerait un prix Nobel un de ces jours ». Le journal nigérian This Day Live s’est également emparé de l’affaire, publiant une interview du jeune homme où sa théorie est présentée comme une vérité scientifique établie.

Avancée scientifique ou recul des mentalités ?

« Reste à déterminer ce que cet embarrassant article met le mieux en lumière : le niveau d’éducation à l’Université de Lagos, ou le niveau journalistique deThis Day» déplore l’écrivain Luiz DeBarros. « L’article, aussi biaisé que mal informé, ne fait qu’apporter sa contribution à l’ignorance et à la haine dont est l’objet l’homosexualité au Nigéria ».

Au Nigéria, la loi est particulièrement sévère concernant les actes homosexuels. Ceux qui sont jugés coupables de tels actes encourrent une peine allant jusqu’à 14 années de prison, voire la mort par lapidation dans certaines régions du nord du pays.

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