Dans le conflit qui oppose le gouvernement malien aux touaregs, nul gagnant ne s’impose encore, mais des perdants, si : les enfants sont sans doute ceux qui payent le plus cher ce conflit qu’ils n’ont pas choisi. Sur la “liste d’infâmie” publiée par l’ONU figurent des groupes armés comme MUJAO, MNLA ou Ansar Dine, accusés de recruter des enfants comme soldats et de faire subir des violences sexuelles sur des mineures.
Différentes ONG comme Human Rights Watch et Amnesty International luttent elles aussi contre l’utilisation de centaines de garçons par les groupes armés, y compris lors des combats. En février, le Mujao a même comencé à utiliser des enfants pour des attentats-suicide.
Le viol et le mariage forcé de mineures sont eux aussi monnaie courante. Il est également fait mention d’emprisonnement de mineurs avec des adultes, s’accompagnant parfois de tortures.
Ces différents rapports interviennent alors que le Conseil de sécurité est sur le point de valider le déploiement des casques bleus au Mali. L’ONU assure que les soldats seront préparés à la question délicate de la condition des enfants.
