«La décision du Maroc de réintégrer sa famille institutionnelle africaine ne signifie en aucune manière le renoncement du Royaume à ses droits légitimes ou la reconnaissance d’une entité fictive dénuée des attributs les plus élémentaires de souveraineté», a-t-il déclaré en référence au Sahara occidental, sur lequel se déchirent le Royaume et des indépendantistes du Front Polisario.
Rabat qui considère cette ex-colonie espagnole annexée en 1975 comme une partie de son territoire, lui propose une large autonomie sous sa souveraineté. Mi-juillet 2016, le Maroc a exprimé sa volonté de regagner l’UA qu’il avait quittée en 1984 pour protester contre l’admission de la République arabe sahraouie démocratique proclamée par le Polisario.
«Si certains ont tenté de faire de 2016 une année décisive, le Maroc a, pour sa part, réussi à en faire l’année de la fermeté concernant la préservation de son intégrité territoriale», a poursuivi Mohammed VI en référence à la récente brouille avec l’ONU, après des propos de son Secrétaire général Ban Ki-moon. M. Ban avait parlé d’«occupation» du Sahara occidental lors d’une visite dans un camp de réfugiés sahraouis en Algérie en mars dernier. En représailles, Rabat avait expulsé la majeure partie des membres civils de la mission de l’ONU au Sahara occidental (Minurso).
Si le Maroc a récemment accepté le retour d’un tiers de ces membres expulsés, le Conseil de sécurité a réclamé mardi dernier la poursuite du retour progressif de ses experts, déplorant que la Minurso «n’ait pas encore atteint sa pleine capacité de fonctionner».
Georges SAMIR