Les démantèlements successifs de réseaux terroristes démontrent les visées déstabilisatrices d’AQMI et de ses alliés envers le Maroc

Afriquinfos Editeur
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Les services de la Brigade nationale de la police judiciaire du Maroc (BNPJ), en coordination avec la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), avaient réussi le 24 novembre dernier à démanteler une cellule active dans l'embrigadement et l'enrôlement de jeunes marocains imprégnés des idées d' Al-Qaïda , dans le dessein de les envoyer dans la région du Sahel pour le soi- disant jihad.

Cette cellule est composée de plusieurs membres opérant dans les villes de Nador, Casablanca, Guèrcif, Laâyoune et Kalâat des Sraghna.

L'enquête a également démontré qu'AQMI et son allié, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (MUJAO), constituent désormais un attrait pour les jeunes Marocains imprégnés de la philosophie d'Al-Qaeda, surtout après le ralliement de 24 volontaires à ces organisations terroristes, aussi bien via la Libye qu'à travers les frontières maroco- algériennes, ou à partir de la Mauritanie, indique le ministère dans un communiqué.

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Dans ce cadre, il a été démontré que certains de ces volontaires ont bénéficié fin 2011 d'entrainements intensifs dans des camps installés dans l'est de la Libyen, avant d'être envoyés au Nord Mali en coordination avec AQMI et ses alliés dans la région, où ils ont participé à transférer un important arsenal militaire hérité de l'ancien régime libyen.

Les volontaires marocains se trouvant dans le Nord du Mali se sont vus impliqués, après avoir subi des sessions d'entrainement, dans des opérations militaires contre le Mouvement National pour la libération de l'Azawad (MNLA), pour garantir leur prédisposition à la guerre en prévision de toute opération d'AQMI et de ses alliés dans la région.

Parmi les personnes interpellées figure un individu qui a réussi à fabriquer des explosifs et comptait mettre son savoir- faire dans ce domaine à la disposition des organisations terroristes actives dans la région du Sahel, indique la même source.

Le ministère marocain fait état à ce propos de l'implication d'un élément pro-polisario dans l'embrigadement de quatre volontaires originaires des provinces du Sud, en vue de les envoyer à Tindouf pour obtenir des cartes d'identité de la présumée république Sahraouie et faciliter ainsi leur transfert vers le Nord du Mali.

S'agissant des sources de financement de ce réseau, l'enquête a démontré l'implication de deux éléments de cette cellule qui procédaient au change d'importantes sommes d'argent (en devises vers le Dirham), de connivence avec un ressortissant malien entré récemment au Maroc et qui a été arrêté, et ce dans l'optique de couvrir les frais de déplacement vers le Nord du Mali.

Les mis en cause seront traduits en justice, dès clôture de l'enquête menée sous la supervision du parquet général compétent.