Crise malienne : Les chefs d’état-major ouest africains examinent l’appel à l’aide du Mali

Afriquinfos Editeur
2 Min de Lecture

"Cette réunion est d'importance car elle succède à plusieurs autres et se tient après la requête tant attendue du président malien à la CEDEAO", a déclaré le général Soumaïla Bakayoko, président du Comité des chefs d'état-major des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI).

"Il s'agit d'examiner la requête du Mali et de faire des propositions concrètes sur notre concept d'opération consensuelle", a-t-il poursuivi.

La réunion est censée faire, en une journée, des "recommandations pertinentes" pour l'engagement de la Force en attente de la CEDEAO.

- Advertisement -

Les résultats sont attendus par les ministres des Affaires étrangères et de l'Intégration de la CEDEAO qui se réuniront la semaine prochaine à Abidjan.

La conférence ministérielle doit examiner les résultats des travaux des chefs d'état-major et les transmettre aux chefs d'Etat et de gouvernement pour décision.

Le président malien Dioncounda Traoré a envoyé le 4 septembre au président ivoirien Alassane Ouattara une requête demandant à la CEDEAO d'apporter un soutien militaire au Mali pour recouvrer l'intégrité de son territoire.

Le président intérimaire du Mali demande une aide pour réorganiser les forces armées et de sécurité, l'envoi d'un détachement de fonctionnaires de police et d'équipements pour renforcer les capacités anti-terroristes de l'armée malienne.

Dioncounda Traoré souhaite également, dans son courrier, un appui aérien et l'envoi de cinq bataillons à partir de la ligne de front qui seront "graduellement engagés pour contrôler les villes reconquises".

Il demande aussi un soutien pour acheminer de l'aide humanitaire et pour aider à neutraliser les mines qui ont pu être posées dans le nord du pays.

Pour la CEDEAO, sa force en attente de 3 300 soldats devrait sécuriser les institutions de transition dans la capitale, renforcer les capacités opérationnelles des forces de défense et de sécurité maliennes, soutenir les troupes maliennes dans la reconquête du nord et apporter une aide humanitaire aux populations déplacées ou réfugiées.